De notre correspondant à Oran Mohamed Ouenazar Comme chaque année, la rentrée universitaire est sous les feux de la rampe dans la wilaya d'Oran. Les responsables du secteur parlent de préparatifs et de mise à jour de certains dispositifs, mais qu'en est-il réellement sur le terrain ? Tout d'abord, le pôle universitaire ne devrait pas fonctionner à plein régime comme il a été annoncé l'année passée. Beaucoup reste à faire dans cette institution universitaire qui a besoin de vrais gestionnaires. Sur le plan de la pédagogie, seuls quelques instituts devront faire, encore cette année, le déplacement de l'université d'Es Sénia vers le pôle universitaire de Belgaïd, croit-on savoir. En effet, la gestion de ce projet grandiose n'a pas connu des taux satisfaisants, étant donné que le suivi n'a pas été satisfaisant, ni efficient, bien que le secteur ait connu une grande évolution à travers les acquisitions de structures d'enseignement depuis ces dernières années. Ainsi, sur un programme de 28 000 places pédagogiques programmées initialement, seuls 12 000 sont disponibles jusqu'à aujourd'hui, nous dit-on. Malgré les instructions du ministre de l'Enseignement supérieur, le pôle universitaire semble tournoyer dans une spirale insensée. Les responsables locaux affichent, pourtant, une satisfaction et avancent des explications qui ne tiennent pas la route face à l'immense retard enregistré dans la livraison définitive du pôle universitaire de Belgaïd. Sous d'autres cieux, de telles négligences et manquements auraient scandalisé plus d'un parmi les pouvoirs publics. On notera, cependant, la livraison de la fameuse faculté de médecine qui vient renforcer la filière d'enseignement médical dans la wilaya avec une capacité d'accueil de 10 000 places pédagogiques. Côté hébergement, on notera la même galère avec en prime des histoires de vols et de complications au niveau des nouvelles cités réceptionnées dans ce pôle. Sur un programme de 28 000 lits envisagés, seuls 5 000 lits seront disponibles au cours de cette rentrée universitaire, nous dit-on. Reste à savoir si les responsables du secteur vont encore engager des travaux onéreux dans ces nouvelles cités universitaires, comme c'est de coutume dans le secteur. On croit savoir également que l'une des anciennes cités universitaires devra être désaffectée et ses étudiants orientés vers les deux nouvelles cités du pôle universitaire. Reste également à savoir si le restaurant universitaire pourra enfin être opérationnel. L'année passée, les étudiants affectés à ce pôle ont eu maille avec les problèmes de restauration. Mais pas uniquement. Le transport et la sécurité sont également à pointer du doigt, donnant lieu à des situations de tension insoupçonnées.