De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar Le monde des œuvres universitaires n'en finit pas de connaître des scandales et des faits accablants de mauvaise gestion dans la wilaya d'Oran. A la résidence universitaire des garçons 2 000 lits ETO, une nouvelle affaire scabreuse vient de voir le jour, charriant des révélations fracassantes. Dans une correspondance datée du 21/10/2007, l'ancien directeur de cette résidence universitaire a fait état d'une plainte contre X pour «dilapidation de biens de l'Etat». La correspondance signée par le directeur fait état de la disparition de «portes, de fenêtres, de chaises et d'armoires des chambres de la résidence». Cela sans compter «le manque constaté au niveau du nombre de tables disponibles au niveau du restaurant et de matériel de cuisine, notamment les plateaux et les couverts», note la correspondance adressée au chef de la brigade de recherche de la Gendarmerie nationale. Les couvertures sont également manquantes avec un nombre réel existant de 1 547 unités pour 1 574 étudiants, note-t-on encore avant de préciser : «A la rentrée universitaire, chaque étudiant est en droit de bénéficier de deux couvertures, soit un total de 3 148 couvertures qui ont été distribuées.» Le directeur confie, d'autre part, que, «malgré toutes mes investigations entreprises auprès des personnels de la résidence, aucune information sérieuse ne m'a été fournie. Cependant, beaucoup de sous-entendus et d'accusations réciproques sont émises de part et d'autre», notera-t-il. L'affaire est restée sans suite, malgré la mise au parfum des responsables locaux du secteur. Il y a lieu de rappeler que cette résidence universitaire a fait l'objet de multiples opérations de rafistolage et de réaménagement, sans résultat aucun. Pas moins de 12 milliards de centimes ont été investis dans des opérations de réhabilitation sans résultats probants. De quoi construire une nouvelle cité universitaire de plus de 1 000 lits. Et dire que la cité est toujours dans un état de délabrement tel qu'il serait impensable d'envisager qu'une quelconque opération de rénovation y ait été entamée. Si une enquête venait à être diligentée dans cette résidence universitaire, les révélations seraient fracassantes et compromettantes à plus d'un titre. Et dire que la direction des œuvres universitaire a réussi à décrocher un nouveau plan de réhabilitation pour cette résidence budgétivore.