Avec près de quarante ans d'activités, le Ballet national est résolu à garantir et à assurer une succession compétente, constituée de jeunes doués et passionnés d'art de la danse chorégraphique. L'art de la danse chorégraphique, qui a toujours bénéficié d'une formation au défunt Institut national des arts dramatiques et chorégraphiques (INADC) de Bordj El Kiffan, avant que ce dernier ne se transforme en Institut supérieur des métiers de l'audiovisuel et des arts du spectacle (ISMAS), nécessite actuellement une meilleure prise en charge et d'encadrement, selon les spécialistes. En attendant, le Ballet national essaye de faire avec ce qu'il y a. Aussi ses responsables ont-ils organisé un casting de recrutement de jeunes danseurs. Sa directrice, Mme Fatiha Kaddouri, dira à ce propos que les responsables du ballet œuvrent «à relancer et à perpétuer cet art au sein du Ballet national», rapporte l'APS. «Nous sommes aussi déterminés à assurer une formation académique en danse chorégraphique pour les nouveaux danseurs, qui sont doués et généralement dotés d'une forte volonté mais manquent de principes de base et de techniques de danse», ajoutera-t-elle en affirmant qu'un riche programme de spectacles chorégraphiques, d'hommages aux anciens danseurs du Ballet national et un Festival national de la chorégraphie, sont prévus pour l'année 2009, soulignant la volonté de créer davantage de spectacles de danses classique, moderne et folklorique. Quant au metteur en scène et chorégraphe, Nourddine Kaddour, il a, lui, affirmé que le Ballet national est actuellement dans une étape «de redressement et de restructuration» dans l'objectif de mettre en marche «un programme de travail correct». Le chorégraphe a également assuré que le ballet a les capacités de réaliser de bons résultats avec un travail moderne, contemporain et folklorique. Mais il déplorera la situation actuelle sur le plan financier et en matière de création de spectacles. Pour illustrer ces propos, il révélera que le Ballet national se produit, généralement, avec «un seul programme» chorégraphique de danses, depuis sa création dans les années 1960. Aussi est-il nécessaire de «remettre un peu d'ordre» dans son fonctionnement, ajoutera M. Kaddour qui a souligné le manque d'écoles de danse, tous styles confondus. En conclusion, tout en déplorant que certains médias visuels «représentent mal» l'art chorégraphique en le résumant uniquement à la danse, le metteur en scène appellera les amateurs à «se rapprocher davantage» du ballet. T. L.