Photo : S. Zoheïr Par Smaïl Boughazi Les choix stratégiques de l'Algérie «n'ont pas changé» et sa «démarche demeure la recherche de partenariats mutuellement bénéfiques». C'est ce qu'a affirmé le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, M. Mohammed Benmeradi, à Mme Katia Hessel, ministre déléguée de l'Economie, des Infrastructures, des Transports et de la Technologie du land de Bavière, en visite en Algérie depuis le 15 septembre dernier. M. Benmeradi a expliqué, lors des entretiens qu'il a eus avec la responsable allemande, que «les dernières mesures visent en fait l'incitation au transfert technologique au bénéfice de la partie algérienne», en rappelant en ce sens que le moratoire demandé par l'Algérie à l'Union européenne «ne signifie aucunement une remise en cause de l'Accord d'association, mais vise à permettre aux entreprises algériennes, publiques et privées, de créer des richesses, de devenir réellement compétitives et de pouvoir exporter des produits manufacturés». M. Benmeradi, qui s'est dit également avoir une appréciation «très positive» du partenariat avec les entreprises allemandes, les a appelées, à cet égard, à venir «nombreuses» investir en Algérie dans les secteurs porteurs de croissance, tels que ceux de l'industrie lourde, de la mécanique et de la chimie, et à densifier le tissu de la PME et de la sous-traitance. De son côté, Mme Katia Hessel a rappelé «le grand intérêt» accordé par les entreprises bavaroises au marché algérien et souligné la volonté des entrepreneurs de Bavière de s'investir davantage en Algérie et d'y avoir une présence «durable» non seulement pour multiplier les échanges commerciaux, mais également pour s'impliquer dans «le transfert du know how et de la formation». Il est utile de rappeler que la ministre allemande a exprimé les réticences des entreprises allemandes quant à l'investissement en Algérie, lors d'une conférence de presse organisée à Alger. «Il y a des conséquences parfois négatives de la loi de finances complémentaire 2010 sur les investissements des entreprises allemandes déjà présentes en Algérie. Des entreprises qui veulent investir et entrer en partenariat avec des entreprises algériennes, mais à cause des problèmes dans cette loi de finances complémentaire, elles sont réservées», avait-elle déclaré à la presse. La responsable a rencontré, lors de son séjour à Alger, les responsables des trois ministères, à savoir l'Energie, le Transport et les Ressources en eau. A signaler, enfin, que la Bavière est le plus grand des seize länder allemands. Elle compte parmi ses entreprises des géants comme Audi, Man, BMW, Adidas, Puma ou encore Siemens.