Pour tous les amoureux du 7ème art, plus précisément des films made in Bollywood, la salle Mouggar abritera du 23 septembre au 2 octobre les journées cinématographiques du film indou. Ce festival du cinéma indien à Alger est organisé par l'Office national de la culture et de l'information (ONCI) en collaboration avec l'ambassade d'Inde en Algérie. Pour l'ouverture de cette célébration cinématographique prévue jeudi prochain, les organisateurs ont opté pour la projection du film Sholay qui signifie «braise» en indou. Ce choix n'est pas fortuit ni des moindres. Ce long métrage réalisé par Ramesh Sippy en 1975 a été élu meilleur film indien de ces 50 dernières années. Il fait partie des tout premiers films à avoir fait connaître le cinéma indien en Occident. Sholay puise son inspiration dans le western, y compris spaghetti. Ramesh Sippy, alors âgé de 27 ans, a signé là un véritable succès commercial en Inde, où le film est resté à l'affiche pendant 10 ans. Il s'agit d'un des plus gros buzz de l'histoire de Bollywood avec une recette qui se monte à 2 134 500 000 Rs. Ce même film sera projeté le lendemain suivi de Di Chahta Hai (Le cœur veut), lauréat de sept films award en 2002. Il y aura également à l'affiche Habhi Haan Kabhi Naa (Des fois oui, des fois non) et le film Dil se (de tout cœur) de Mani Ratman sorti en 1998. Ce dernier film a été primé six fois au Filmfare Award 1999. Au chapitre SF, les cinéphiles pourront voir Koil Mil Gaya (trouver quelqu'un), réalisé par Rakesh Roshan. Ce long métrage de science-fiction s'inspire de The Alien, un scénario que Satyajit Ray écrivit en 1967. Koil Mil Gaya a été projeté sur les écrans français à l'occasion du festival Bollywood sur Seine en 2004. Les spectateurs pourront également visionner l'un des chefs-d'œuvre du cinéma indien à savoir Laagan : once upon the time in India d'Ashutosh Gowariker. Ce long métrage est inspiré de faits réels. Par ailleurs, le public trouvera également à l'affiche le film Parineeta (l'être aimé), qui est une adaptation du livre éponyme du célèbre romancier bengali Sarat Chandra Chattopadhyay, plus connu pour être l'auteur du roman plusieurs fois adapté, Devdas. Parineeta a déjà été porté à l'écran (notamment) par Bimal Roy dans les années 1950. De même que Bhansali avait apporté à Devdas un éclairage personnel, Pradip Sarkar porte sur Parineeta un regard un peu plus contemporain. L'histoire d'origine se situait dans la Calcutta britannique des années 1920, mais il la restitue dans les années 1960, toujours au cœur des milieux nantis. Les journées cinématographiques du film indou prendront fin le 2 octobre prochain avec la projection du film Zubeida et Taal (le rythme de la passion) de Subhash Ghai, le «showman» de Bollywood, qui réunit la sublime Aishwariya Rai et Anil Kapoor ainsi que Akshaye Khanna. W. S.