Photo : S. Zoheir Par Mekioussa Chekir «Le droit des peuples à la résistance : le cas du peuple sahraoui», tel est le thème générique de la conférence internationale qui sera organisée à Alger les 25 et 26 septembre prochain par le Comité national de solidarité avec le peuple sahraoui (CNSPS), qui en a fait l'annonce hier lors d'une conférence de presse en son siège à Alger. La rencontre verra la présence de 250 à 300 participants représentant les quatre continents (hormis l'Océanie), dont une douzaine de journalistes étrangers, des parlementaires algériens et étrangers, des représentants du corps diplomatique des pays ayant reconnu la République arabe sahraouie et démocratique (RASD), des universitaires, des juristes, des représentants d'ONG… Est également annoncée la présence d'anciens moudjahidine algériens, ainsi que des militants activistes sahraouis qui doivent rallier Alger depuis les territoires occupés. Le président du comité de préparation de la conférence, Saïd Ayachi, dira que les objectifs de la conférence sont multiples. Il s'agira d'interpeller la communauté internationale sur le sort du peuple sahraoui. D'autant que sa tenue coïncide avec les sessions du Conseil des droits de l'homme de Genève, de l'Assemblée générale de l'ONU et, enfin, de la célébration de la journée africaine de la paix. Or, estime le conférencier, on ne peut parler de paix dans le monde tant que le Sahara occidental n'a pas recouvert sa souveraineté. Cette rencontre, a-t-il ajouté, sera aussi l'occasion d'attirer l'attention de la communauté internationale sur les violations des droits de l'Homme dans les territoires occupés et combattre l'embargo médiatique imposé par le Maroc avec la complicité de la France, et ce, grâce aux journalistes étrangers qui seront présents à la conférence et en feront l'écho. M. Ayachi dénonce l'attitude de la France qui est présentée comme le principal obstacle à l'aboutissement du droit des Sahraouis à l'indépendance. L'Espagne n'est pas en reste en raison de ses «tergiversations». Le conférencier dénonce, par ailleurs, le double discours de l'Union européenne (UE) qui «n'arrive pas à se départir de ses contradictions. D'un côté, elle affirme qu'elle ne signe d'accord qu'avec les pays qui respectent les droits de l'Homme et d'un autre, elle accorde le statut avancé au Maroc».L'ambassadeur de la RASD à Alger, Brahim Ghali, a déclaré, lui, que cette conférence apportera un «soutien moral et politique» au peuple sahraoui et réaffirmera son attachement à la lutte «jusqu'à la victoire» pour le principe fondamental et inaliénable de l'autodétermination.