Photo : M. Hacène Par Karima Mokrani L'opération d'éradication de l'habitat précaire se poursuit à Alger. En effet, après les habitants du bidonville El Aloui, dans la commune d'El Madania, relogés à Birtouta mardi dernier, hier c'était au tour des occupants des chalets de Bordj El Bahri de voir enfin leur demande de logement satisfaite. Le nombre des familles bénéficiaires est de 465, réparties sur deux sites : 180 familles à la cité 1 600 logements à Birtouta et 285 dans le quartier Aïn El Malha, commune de Gué de Constantine. Cette opération a commencé dans la nuit pour se terminer à l'aube, mobilisant un nombre considérable de moyens de transport, ainsi que le personnel de la wilaya, à sa tête le directeur du logement, M. Smaïl. Une manière de prévenir les embouteillages et de s'assurer du bon déroulement de l'opération mais aussi de contenir d'éventuelles actions de protestation de la part de ceux qui se considèrent «lésés». Concernant les citoyens bénéficiaires, des bureaux sont ouverts dans les nouveaux quartiers pour accueillir leurs doléances (problèmes d'électricité, eau, gaz… et la scolarisation des enfants). Quant aux «mécontents», en l'occurrence les citoyens qui n'ont pas eu droit au relogement, le représentant de la wilaya d'Alger assure que les recours des citoyens sont pris en charge. Selon lui, la commission spécialisée a validé 125 recours présentés par les familles dans le cadre des opérations de relogement effectuées jusque-là. M. Smaïl soutient que «le but de cette opération n'était pas de satisfaire une demande de logement. Il s'agit d'un programme de relogement de citoyens résidant dans des habitations menacées d'effondrement ou des bidonvilles dans le but de les protéger et de les préserver». En somme, l'opération d'éradication de l'habitat précaire à Alger se fait dans de bonnes conditions, de l'avis des citoyens bénéficiaires qui affichent une certaine satisfaction. Heureux donc de se retrouver dans des appartements après avoir vécu longtemps dans des baraques, des chalets… et même dans la rue, les bénéficiaires se considèrent enfin libérés de grandes contraintes. En ce qui concerne la scolarisation des enfants et le transport, le problème reste posé malgré toutes les promesses des responsables communaux et ceux de la wilaya d'Alger. C'est le cas des nouveaux habitants de Birtouta, nombreux à dénoncer «le laisser-aller» des autorités.