Photo : M. Hacène Par Faouzia Ababsa L'Unité nationale d'instruction et d'intervention de la direction générale de la Protection civile de Dar El Beïda a abrité hier la cinquième assemblée générale élective de l'Association nationale des moudjahidine, de l'armement et des liaisons générales, plus connue sous le sigle de MALG. Une assemblée générale qui devait adopter les différents rapports moral, financier mais aussi des activités dites culturelles. A la différence de 2006, la rencontre d'hier a été marquée par l'absence de beaucoup des anciens du MALG. Ainsi, en quatre ans, l'association aura perdu 78 de ses membres. Dans son intervention, son président a estimé qu'en vingt ans d'existence l'association a atteint les objectifs qu'elle s'était tracés lors de sa création. A savoir faire connaître le MALG et ses missions lors de la guerre de libération nationale. Notamment à travers les multiples conférences données dans plusieurs wilayas du pays, mais aussi dans les universités et les écoles relevant du ministère de la Défense nationale. Lors de cette AG, il était question de proposer un amendement des statuts de l'association qui permettrait son ouverture à des membres qui n'avaient jamais fait partie du ministère de l'Armement et des Liaisons générales dirigé par Abdelhafid Boussouf (Si Mabrouk). Une proposition qui n'a pas été retenue. En revanche, l'AN MALG a proposé plutôt la création d'un cercle d'études et de réflexion qui sera chapeauté par le MALG. Se projetant un peu plus dans l'avenir, les «Malgaches» ont décidé hier, après adoption des rapports moral et financier, de s'atteler à l'écriture ou la réécriture de l'histoire du MALG, même si quelques livres ont été produits par ses membres. Ils ont estimé que des contrevérités ont été publiées sur cette institution et qu'il leur revenait à eux, acteurs directs, de livrer leurs témoignages. M. Ould Kablia s'est d'ailleurs refusé à revenir sur la polémique née à la suite de la sortie du livre de Saïd Sadi. Et ce sont les membres de l'assemblée générale qui ont approuvé la production de documentaires et de films sur l'institution qui fut dirigée par Si Mabrouk. Un travail qui devrait en principe être achevé pour la commémoration du 50e anniversaire de l'indépendance de l'Algérie. Cela, tout en soulignant le vide institutionnel en matière de communication. A la question de savoir comment l'AN MALG allait pallier ce déficit, M. Ould Kablia a reconnu que c'est un problème national, y compris du gouvernement. Mais il relativisera par rapport à l'association qu'il préside de nouveau depuis hier en indiquant que l'AN MALG fait plus en matière de «tapage» à travers ses sorties pour les conférences que les partis politiques. Les «Malgaches» ont également soulevé le problème des homologations des grades bloquées par le ministère des Moudjahidine. Une homologation qui ouvrirait à beaucoup de membres des horizons meilleurs. Les sites historiques et leur dégradation n'ont pas été oubliés. Les membres de l'AN MALG ont estimé qu'il y avait des lieux symboliques à réhabiliter, à l'image de la maisonnette située à la Pointe Pescade qui a abrité la réunion des Six.