Le président équatorien Rafael Correa a évoqué la possibilité d'organiser des élections générales anticipées dans le pays, après la tentative de coup d'Etat menée jeudi par des soldats mutins, a indiqué à Lima l'ambassadeur équatorien au Pérou, cité hier par des médias. «Le président Correa a indiqué qu'il n'écartait pas la possibilité d'anticiper les élections si l'Assemblée législative ne travaille pas», a souligné le diplomate Diego Ribadeneierahe. Selon l'ambassadeur, le président Correa serait favorable à la fermeture de l'Assemblée nationale. Jeudi dernier, quelque 2 000 policiers ont violemment manifesté à Quito contre une loi supprimant certaines primes dans la fonction publique, notamment aux abords de la principale caserne de la capitale. Parallèlement, des militaires ont occupé la piste de l'aéroport international, qui a dû fermer, et d'autres membres des forces de l'ordre ont pris le Congrès, des troubles qualifiés de «tentative de coup d'Etat» par Rafael Correa. Il a été retenu pendant plusieurs heures dans un hôpital par des policiers qui voulaient l'obliger à révoquer la loi. C'est seulement à l'issue d'une intervention de l'armée qu'il a pu quitter le bâtiment. Trois colonels de la police ont été inculpés vendredi de «tentative d'assassinat» visant le président Rafael Correa et écroués. Ces évènements ont fait huit morts et 274 blessés, a-t-on annoncé de source judiciaire.