Le doyen des journaux du soir a fêté hier ses 25 ans. «Un quart de siècle d'une belle aventure.»Que de chemin parcouru depuis ce fameux 1er octobre 1985 ! «Un parcours passionnant porté, à son entame, par une jeune équipe qui s'est investie corps et âme dans ce défi exaltant», lit-on dans l'éditorial de l'édition d'hier. Horizon 2000 se voulait en 1985 un quotidien devant projeter la jeunesse et l'Algérie en l'an mythique 2000. Le projet avait regroupé une pléthore de jeunes journalistes sous la direction du talentueux Maamar Farah, qui a su donner un souffle aux jeunes talents qu'il a formés et une âme au journal qu'il a lancé et dirigé. Horizon 2000 avait osé, dans les années quatre-vingt ; réussissant à séduire jeunes et adultes, il s'est fait un large lectorat qui l'attendait tous les après-midi. Avec sa maquette aérée et sa couleur bleue qui suggérait l'espoir de lendemains meilleurs et des horizons ouverts aux compétences jeunes, le quotidien abordait des sujets qui préoccupaient la population juvénile, brisant parfois des tabous. Mais son statut public constituait néanmoins un handicap en raison des lignes rouges que la presse publique ne pouvait franchir. Après les événements d'Octobre 1988, Horizons, qui avait déjà abandonné l'objectif 2000 et était devenu un quotidien du matin, a tenté pendant les premières années de l'ouverture démocratique de s'adapter aux nouvelles donnes, non sans y avoir laissé des plumes puisque l'essentiel de son équipe initiale a préféré poursuivre l'aventure intellectuelle dans des journaux privés qui ont enrichi la scène médiatique. Le journal a traversé les années tragiques comme le reste de la presse nationale qui a mené le combat antiterroriste par la plume contre les balles assassines ayant ciblé des journalistes. L'année 2000 est là depuis dix ans. Horizons a résisté et poursuit son chemin. Bon vent !