Rompre avec les méthodes de travail du passé, c'est l'un des principaux objectifs qui a motivé le plus important mouvement des walis depuis l'indépendance. Il s'agit, en fait, d'insuffler un nouveau souffle dans la gestion de l'administration locale à travers un cahier des charges des plus clairs. Les nouveaux premiers magistrats des wilayas auront donc pour tâche de donner le coup d'envoi au programme quinquennal, et ce, sans délai, mais aussi veiller au reliquat des projets à réaliser dans le cadre du précédent programme. Autant dire que les walis et autres responsables de l'administration locale ont du pain sur la planche, dès lors qu'ils ont été investis de lourdes charges et non de postes honorifiques. Ce d'autant que les missions qu'ils doivent accomplir ne leur sont pas étrangères puisqu'ils étaient déjà dans le giron de l'administration locale, du moins pour ceux qui ont été promus préfets. Ils sont donc chargés de donner un véritable coup de pied dans la fourmilière notamment en essayant de renouer langue avec les citoyens qui n'ont plus confiance en leurs représentants élus ou encore en ceux de l'Etat à l'échelle locale. Ils sont également investis de la lourde responsabilité de mettre un terme à la délinquance sans cesse croissante dans les grandes villes et rétablir autant que faire se peut les valeurs de la République justement à travers l'ouverture du dialogue avec la population, dont le mépris aboutit souvent à des émeutes et des actes de violence. Respectés, écoutés, les citoyens comprendront bien que la gestion de leurs problèmes n'est pas une sinécure, tandis que d'autres peuvent être réglés dans les délais appréciables. C'est comme cela qu'interviendra la rupture avec les méthodes de travail du passé dont a parlé le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales ce jeudi. Sur le plan strictement politique, ils devront prendre en charge l'organisation des prochaines échéances électorales à l'instar des législatives et des élections locales de 2012. Prendre des initiatives dans l'intérêt des wilayas qu'ils dirigent, des décisions hardies à même de satisfaire les préoccupations de la population, dynamiser la vie de l'administration locale en mettant fin aux dépassements des élus locaux, font partie de la feuille de route des walis. Feuille de route tracée jeudi par Daho Ould Kablia. Sauront-ils être à la hauteur des défis à relever. Le terrain le démontrera, parce qu'il faut souligner que l'âge, même s'il compte beaucoup, ne constitue pas le seul critère. La compétence et la perspicacité doivent être de mise. Et c'est apparemment ce qui a motivé ces changements. Dont acte. F. A.