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Châtiments corporels et maltraitance ont toujours cours à Bouira
Bien qu'ils soient interdits dans les écoles par le règlement
Publié dans La Tribune le 20 - 10 - 2010


De notre correspondant à Bouira
Nacer Haniche
Mise en application depuis 2009, la loi n° 08-04 du 23 janvier 2008, portant sur les dispositions fondamentales régissant le système éducatif national, stipule, entre autres que, «les châtiments corporels, les sévices moraux et toutes formes de brimades sont interdits dans les établissements scolaires et les contrevenants s'exposent à des sanctions administratives, sans préjudice des poursuites
judiciaires». Ces dispositions ont pour but de mettre fin à certaines pratiques héritées de l'ancien système éducatif, notamment dans les écoles coraniques, où l'éducateur jouait à la fois le rôle du maître destiné à transmettre un savoir, celui du père rédempteur et du moralisateur devant ses élèves. En effet, dans les discussions d'adultes, on trouve souvent des anecdotes et des histoires de ceux ou celles qui ont passé une enfance difficile dans les établissements scolaires, et surtout des souvenirs sur tel ou tel prof qui use de châtiments corporels pendant leurs cours. Les spécialistes de l'éducation confirment que l'enfant est confronté à plusieurs actes d'injustice et d'agression de la part des adultes, soit dans son entourage immédiat ou dans le milieu social dans lequel il évolue.
Ces actes vont des simples réprimandes qu'ils reçoivent de la part de leurs parents, par souci d'éducation ou de conformité à l'ordre social établi au niveau de la cellule familiale, jusqu'aux agressions dont ils font l'objet dans la rue de la part de certaines personnes plus âgées qui n'hésitent pas à agir avec violence à l'égard des enfants. Pis encore, les enfants scolarisés subissent au niveau de leurs
établissements différents types de punitions et de mesures vexatoires classées souvent dans le cadre de sanctions disciplinaires. Pour le personnel enseignant, le but est de faire honte à l'élève afin de le dissuader de recommencer. Selon un enseignant, une punition scolaire est infligée à un élève pour sanctionner un manque de travail ou de discipline. De ce fait, les agissements répréhensibles de l'élève sont signalés à ses camarades - le jeune élève est mis au coin ou se voit privé de cours avec une convocation de ses parents – mais parfois les éducateurs abusent de la sanction et font usage de châtiments corporels qui ont, longtemps, fait partie des punitions scolaires. Des châtiments comme les falaka qui sont souvent évoqués par nos parents ont été appliqués dans les écoles coraniques. Dans certains pays, ce type de punitions étaient par le passé admises dans les limites du raisonnable, et même autorisées dans les écoles publiques. Alors que dans d'autres, elles ont été classées comme étant une forme de maltraitance de l'élève. D'autre part, chaque rentrée scolaire est crainte par les enseignants et les responsables de l'éducation, en raison de la multiplication du nombre de requêtes adressées par les élèves exclus du système scolaire et qui exigent de refaire l'année. Ces requêtes, qui sont souvent irrecevables, se soldent par des altercations et des agressions. Mais ce qui est redouté le plus ce sont les agressions ou les réactions violentes qui peuvent avoir lieu durant le déroulement des cours. Sur ce point, chaque année, les responsables d'établissements et les inspecteurs ne cessent d'inviter leurs professeurs pour éviter à tout prix de fléchir ou de recevoir des réactions déplacées de la part des élèves. Ces derniers sont soumis à des règles de conduite et un règlement intérieur de l'école stricts qui ne lui permettent pas de perturber la scolarité de ses camarades ou de remettre en cause les missions du personnel pédagogique. Mais en dépit des orientations, des instructions et des règlements intérieurs, la réalité fait que l'actualité est alimentée de cas de maltraitance envers les élèves dans les établissements scolaires. Les responsables du secteur de l'éducation dans la wilaya de Bouira se félicitent de l'inexistence de telles situations au niveau des établissements scolaires. Des enseignants indiquent que le satisfecit des responsables, n'est pas dû au fait que les châtiments corporels sont inexistants dans les établissements, mais que parfois les excès de punitions infligées par les professeurs à certains de leurs élèves indisciplinés, sont souvent camouflés ou arrangés à l'amiable par les responsables des établissements, par peur pour la réputation de leur école, surtout dans les cas où la punition physique ou la brutalité n'est pas suivie d'un dépôt de plainte par les parents. Par ailleurs, la directrice des affaires sociales (DAS), que nous avons rencontrée à la fin d'une journée d'étude organisée à Bouira sur la lutte contre l'exploitation des enfants, a déclaré que le châtiment corporel est strictement interdit dans les écoles et que la morale civique réprime toute peine répressive à l'encontre des parents ou des éducateurs qui recourent souvent à la violence pour faire régner la loi. Par ailleurs, la même responsable a ajouté ne pas détenir de données relatives à ce phénomène. Les textes interdisant le recours aux châtiments corporels dans le milieu scolaire ou familial, il en existe, mais cela n'a rien changé, car il y a aujourd'hui beaucoup de violence dans la société, notamment à l'école, du fait que la société des adultes représentés par le système social et éducatif cause beaucoup de violence à l'égard des enfants, car elle est la source de leurs frustrations, désarroi et réactions défensives. Cependant du côté des parents, on apprend que les châtiments corporels sont, au sein des établissements scolaires, devenus monnaie courante malgré une circulaire ministérielle qui en interdit formellement cette pratique. «Le prof qui touchera mon fils va payer», a déclaré l'un d'eux. D'autres ont avoué n'être plus capables de maîtriser ou de contrôler leurs enfants, à cause de tout ce que leurs enfants voient et vivent dans la société, en se déclarant compréhensifs par rapport aux difficultés rencontrées par les enseignants pour faire assimiler un cour dans une classe surchargée et composée d'un groupe d'élèves indisciplinés. Cependant, les éducateurs pensent que battre physiquement un élève est plus qu'effroyable, surtout si l'auteur de ces
punitions est un enseignant astreint à la pédagogie voire à la douceur envers des enfants sans défense. Pour un conseiller scolaire, en psychologie, les châtiments corporels avilissent celui qui les donne et celui qui les reçoit. Ils n'ont pas d'efficacité éducative véritable et finissent par dresser une barrière et une méfiance entre l'élève et son enseignant. De ce fait, le châtiment corporel est loin d'être une méthode éducative adaptée et rien ne saurait justifier toutes les pratiques portant atteinte à la dignité de l'enfant. Sur un autre registre, cette violence disciplinaire ne peut qu'entraîner la violence, l'enfant subit des violences physiques, dans l'école ou au sein de
sa famille, considérées souvent comme légitimes et ayant pour visée éduquer l'enfant. Mais si on regarde la société, on s'aperçoit que ces violences conduisent à des maux sociaux qui sont plus destructeurs.


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