hoto : Mohamed Rahmani De notre correspondant à Annaba Mohamed Rahmani Le sénateur mouhafedh Mohamed Salah Zitouni est sur la sellette dans son propre fief à Annaba où le parti de Belkhadem est confronté à une opposition interne qui a rassemblé autour d'elle la quasi-totalité des militants. Avant-hier, le chef de file des nouveaux redresseurs, M. Bendjedid, président de l'APC d'El Hadjar, a porté plainte contre le sénateur mouhafedh pour avoir commandité l'attaque de la mouhafadah et amené près d'une centaine de ses partisans à affronter des militants de son propre parti. Les trois avocats commis pour intenter une action en justice ont en leur possession des documents attestant de la légalité des occupants actuels de la mouhafadha et comptent, selon nos informations, demander la levée de l'immunité parlementaire du sénateur pour le faire comparaître devant le tribunal de Annaba. Le P-V d'installation de la commission de wilaya de la gestion du parti FLN, signé par 113 membres sur les 140 que compte l'assemblée générale de la mouhafadha, a été transmis à la direction politique du parti pour l'informer de la situation réelle sur le terrain à Annaba et prouver ainsi que le sénateur mouhafed n'a plus aucun soutien et que toute la base a rejoint le mouvement de redressement. Cela s'est gâté encore pour le sénateur avec ce document signé par huit présidents d'APC de la wilaya, neuf membres de l'APW, trois députés et un sénateur et les dix-neuf bureaux de kasma où ils annoncent le retrait de confiance à M. Mohamed Salah Zitouni et le gel de toutes ses activités au sein de toutes les structures FLN de Annaba.Les actions entreprises par le mouhafedh déchu pour récupérer le siège de la mouhafadha ayant échoué, puisqu'ayant été débouté par la justice et n'ayant pas pu récupérer par la force ledit siège, se sont retournées contre lui et c'est un effet boomerang qu'il est en train de subir. D'un côté, des militants blessés qui réclament justice, de l'autre une affaire en justice avec une possible levée de l'immunité parlementaire et enfin un retrait de confiance qui l'exclut des rangs du parti en tant que responsable politique du FLN à Annaba. Selon des informations concordantes, le sénateur, à l'occasion de la rencontre des présidents d'APC FLN avec le secrétaire général du parti, s'est plaint auprès de M. Belkhadem des agissements des «nouveaux redresseurs» à Annaba. La réponse laconique de ce dernier : «Ce sont des militants FLN, non ?» en dit long sur l'état d'esprit du secrétaire général du parti qui a sur les bras une fronde qui s'étend et qui s'amplifie chaque jour.