Le développement économique des pays et le souci d'enregistrer une croissance au sein des entreprises ou des multinationales nécessitent, à présent, des conseils en stratégie. Pour ce faire, plusieurs entreprises multinationales ainsi que des institutions étatiques font appel à des cabinets d'expertise ou de consulting qui leur fournissent des conseils spécialisés. Créés par d'anciens experts, d'ex-dirigeants politiques ou des responsables à la tête des banques et/ou de multinationales à la retraite, ces cabinets exercent notamment dans la stratégie industrielle, la stratégie marketing, la stratégie financière. Parmi les cabinets les plus connus, on trouve, dans l'audit, les «Big Four» (Deloitte, Pricewaterhouse Coopers, Ernst&Young, KPMG). Dans le conseil, parmi les principaux cabinets dans le monde, il existe Bain, McKinsey, BCG, AT Kearney, Accenture, Logica). Selon une enquête réalisée récemment par le magazine Jeune Afrique, les cabinets de conseil en stratégie internationaux facturent la journée d'un consultant autour de 5 000 euros, contre 100 à 400 euros pour des cabinets locaux. Par contre dans l'audit, les tarifs varient de 1 000 à 1 500 euros par jour et vont de 1 500 à 2 000 euros dans le conseil en management et les interventions de consultants sectoriels tels que télécoms. A l'instar des pays développés, ce genre d'activité connaît une courbe ascendante dans la région Mena. En effet, le marché de l'audit et du conseil est estimé à 2,2 milliards d'euros en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, souligne-t-on. A propos des tarifs appliqués, les spécialistes en la matière soutiennent que leurs prestations sont à la hauteur de leur prestige, d'autant qu'ils activent, avec les mêmes politique et management dans tous les pays du monde. Qui de l'Algérie ? Depuis quelques années, la place économico-financière nationale est marquée par la présence de plus en plus importante de cabinets étrangers, spécialisés dans l'expertise, de conseil et de consultation. L'Algérie, à l'instar de nos deux pays voisins, enregistre une croissance dans divers secteurs d'activité, traduite par des opportunités d'investissement de plus en plus conséquentes. Ce qui a poussé ces cabinets à s'y implanter. L'autre motif est que ces «boîtes», comme les autres entreprises étrangères, veulent leur part de la manne pétrolière ainsi que dans divers programmes mis en œuvre. D'autant qu'elles conseillent même des institutions publiques, ministères, entreprises publiques, en plus, bien sûr, des grandes entreprises privées (Cevital, NCA, le groupe Dahli…), pour des montants à trois ou quatre chiffres… En effet, l'activité est tellement lucrative que le nombre de ces boîtes présentes dans notre pays ne cesse de croître. A titre indicatif, depuis quelques années, il a été enregistré la présence du fameux cabinet KPMG, de Deloitte, de Bernard Krief Consultants, d'Ernst & Young, de Pricewaterhouse Coopers et de bien d'autres. S. B.