Rendu obligatoire par la loi du 10 février 1987 relative à l'organisation, la sécurité et la police de circulation, le contrôle technique périodique des véhicules, devenu effectif à partir de février 2003, a permis de dévoiler les défaillances qui caractérisent le marché automobile. Et ce, même s'il reste beaucoup à faire pour améliorer cette opération.Entre janvier et septembre 2010, un total de 8 925 véhicules sur 2 millions ayant subi un contrôle technique ont été retirés de la circulation. C'est ce qu'a indiqué la semaine dernière l'Etablissement national du contrôle technique automobile (Enacta). 42 000 autres voitures sont «en sursis», soit exposées à un éventuel retrait de la circulation. Pour cette catégorie, les propriétaires ont bénéficié d'un délai allant de 15 à 30 jours pour réparer les défaillances techniques. Toujours en matière de contrôle, les chiffres de l'Enacta font ressortir qu'une dizaine d'agences de contrôle technique ont fait l'objet de sanctions au 30 septembre 2010 pour avoir manqué à leurs responsabilités. Ces mesures se sont traduites par des avertissements et des fermetures provisoires, de 1 à 3 mois avec des retraits d'agrément, allant même jusqu'au retrait définitif pour certains. Ce constat montre encore une fois que le parc automobile national tend de plus en plus à vieillir. La nécessité de le renouveler s'impose donc. Les responsables de l'Enacta n'ont pas manqué à ce sujet de mettre l'accent sur l'effort de rajeunissement du parc national de véhicules. Et ce, pour parer à la multiplication des défaillances d'ordre mécanique et réduire ainsi le nombre des accidents de la circulation, puisque. Selon l'Enacta, «pas loin d'un cinquième du parc auto a moins de cinq ans», soit 1,3 million de véhicules, si on se réfère à ces chiffres . Car, entre ces chiffres et ceux donnés par l'Office national des statistiques (ONS), la différence est de 1,4 million d'unités. En effet, si l'Enacta estime le parc automobile à 5,5 millions de voitures, l'ONS a indiqué récemment que 4,1 millions de véhicules sont en circulation. Ce n'est pas la première fois qu'il y a contradiction entre les résultats de l'ONS et ceux donnés par les administrations en charge des différents dossiers. Pour éviter ce genre de divergence, l'Enacta appelle à l'unification des statistiques relatives aux véhicules. R. E.