De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar C'est dans une ambiance particulière que le 1er Novembre a été célébré cette année à Oran. En présence du wali d'Oran et des autorités locales, les anciens moudjahidine et les membres de la société civile, trois gerbes de fleurs ont été déposées devant la stèle des chouhada au carré des Martyrs du cimetière de Aïn El Beïda d'Oran. Dans une ambiance de recueillement, les anciens mais aussi les jeunes qui n'ont pas connu les atrocités du colonialisme se sont joints à la commémoration de cette date historique pleine de symboliques et de messages. Après la lecture de la Fatiha et la levée de l'emblème national, les membres de la délégation officielle se sont dirigés vers l'hôpital militaire de Aïn El Beïda qui portera, désormais, le nom du défunt moudjahid et docteur Amir Mohamed Ben Aïssa. Le chef de la Deuxième région militaire ainsi que le wali d'Oran ont procédé à la rebaptisation de l'hôpital militaire régional en son nom, avant d'honorer sa famille lors d'une cérémonie officielle. Le défunt était un homme de grande valeur qui a gravé l'histoire de faits d'armes héroïques et de grande bravoure durant le colonialisme. Il était aussi une grande figure au sein des institutions de l'Etat qu'il a brillamment servies tout au long de sa carrière. Il a été ministre, secrétaire général de la présidence de la République, directeur central de la Santé militaire, président de la Cour des comptes et autres postes distingués. Médecin de son état, il a également publié plusieurs ouvrages et revues. Né à Sidi Bel Abbès le 8 octobre 1926, le défunt surnommé Amir, avait fait ses études en médecine à Paris, en France. Docteur Amir était très actif et avait rejoint dès sa tendre jeunesse les groupes du MTLD et le premier noyau du FLN à l'émigration. Après son arrestation en novembre 1954 en France, il rejoindra les associations estudiantines dont celle des étudiants nord-africains en France AEMNAF et l'UGEMA. Quand l'appel de la patrie a été lancé un certain 19 mai 1956, le défunt Amir n'a pas hésité à abandonner ses études en cardiologie pour rejoindre la guerre de libération nationale. Allah yerham echouhada.