De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar Les personnels de l'établissement hospitalier d'ophtalmologie des cliniques Lazreg et Konio sont sur le point de lancer une vaste action de protestation. Une assemblée générale est prévue dans le courant de cette semaine en vue d'«étudier les voies et les moyens réglementaires en vue de trouver une issue équitable à leur situation malheureuse». En ligne de mire, le receveur financier, une femme avec laquelle «un bras de fer a été engagé depuis plus d'un mois et demi à cause de défalcations et retenues sur les rappels jugées insensées», notent les syndicalistes de l'EHS. Renseignements pris, la fonctionnaire en question a procédé à des retenues de travail posté TP sur les indemnités concédées par le gouvernement aux travailleurs du secteur de la santé. «Elle a procédé à ces retraits aux seuls travailleurs des corps communs. Les autres catégories n'ont pas été touchées. On se demande pourquoi», s'interroge le secrétaire général de la section syndicale. Ce dernier nous explique que «cette mesure vient s'ajouter à celles qui ont eu pour effet de nous fractionner nos rappels en trois tranches». Selon les explications qui nous ont été fournies, ces mesures attribuées à Ouyahia ont pour effet de fractionner les rappels en trois tranches ; l'une de six mois est déjà versée, l'autre devra l'être avant la fin de l'année, alors que la troisième tranche devra être versée vers le deuxième semestre de l'année 2011, nous dit-on. «Nous n'avons pas entamé toutes ces actions et ces grèves pour qu'à la fin, un receveur nous fasse des misères pareilles. Le président de la République a proclamé ouvertement ces augmentations au profit des travailleurs du secteur. Pourquoi cette fonctionnaire du ministère des Finances procède-t-elle à ces défalcations ? N'a-t-elle pas de tutelle ?» s'indignent les travailleurs qui viennent de frapper en vain à toutes les portes et aucun responsable local ne semble en mesure d'intervenir en faveur de ces malheureux travailleurs. Le receveur en question semble ne pas se soucier des instructions et circulaires adressées par le ministre de la Santé qui astreignent les receveurs à un paiement intégral des indemnités. «Moi, elle m'a défalqué plus de 7 600 DA sur six mois. C'est beaucoup pour moi, alors que je m'attendais à un paiement de l'intégralité de mes indemnités comme pour les autres secteurs d'activité», s'indigne un autre travailleur de cet établissement hospitalier. Face à ce blocage administratif, les travailleurs n'ont qu'une seule alternative, débrayer et paralyser la clinique d'ophtalmologie qui a une vocation régionale.