Photo : APS Par Ali Boukhlef Les Etats-Unis d'Amérique s'allient à la lutte contre le paiement de la rançon pour les groupes terroristes. Longtemps silencieuse sur ce sujet sensible, l'administration américaine vient donc de prendre position. Et de manière on ne peut plus claire. L'attitude a été exprimée, hier à Alger, par Joseph Mc Millan, principal adjoint de l'assistant du secrétaire à la Défense, chargé des affaires de sécurité internationale aux Etats-Unis d'Amérique. Mc Millan a souligné, selon l'APS, que le gouvernement américain a une «position très claire» au sujet de la criminalisation de l'acte de paiement des rançons, expliquant qu'«aucune concession ne doit être faite» aux groupes terroristes. Il a poursuivi qu'il s'agit, à présent, de «relever le défi de ramener la communauté internationale à approuver cette approche telle que proposée par l'Algérie». «J'estime que cette question sera abordée prochainement par l'ambassadeur américain en Algérie avec les autorités algériennes de même que l'ambassadeur d'Algérie à Washington avec le département d'Etat aux Etats-Unis», a poursuivi le diplomate. C'est la première fois qu'un responsable américain de ce rang s'exprime sur un sujet aussi important avec la clarté qu'il faut. L'Algérie lutte depuis des années pour une résolution des Nations unies allant dans le sens de la condamnation du paiement de la rançon pour les groupes terroristes. Le texte a été adopté il y a trois ans. Mais les Nations unies n'ont pas encore émis de résolution obligeant les Etats à une application stricte de la loi. D'autres pays, à l'image de l'Espagne et de la France, ont relativement exprimé leur accord pour une telle disposition. Cela n'est cependant pas suffisant. L'Algérie milite pour «un large consensus» dans ce domaine. Par ailleurs, le responsable américain a estimé que la lutte contre le terrorisme doit être menée par les pays touchés. «Le problème du terrorisme est résolu de la meilleure manière possible par les pays les plus touchés et l'intervention d'étrangers, en particulier l'usage de la force par des étrangers, ne doit représenter qu'un dernier recours», a-t-il déclaré. Il a également félicité l'Algérie d'avoir «pris l'initiative de rassembler les pays de la région pour tenter de créer une réponse unifiée à la menace».