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L'estampillage, un atout pour l'artisanat à exploiter
Thème d'une conférence à Tlemcen
Publié dans La Tribune le 13 - 11 - 2010


Photo : S. Zoheir
De notre correspondante à Tlemcen
Amira Bensabeur
L'estampillage des produits artisanaux a été le thème d'une conférence organisée jeudi dernier à Tlemcen. Cette rencontre, qui devait clôturer la dernière journée des portes ouvertes sur l'artisanat à l'occasion de la Journée nationale de l'artisanat en Algérie, a permis aux responsables de souligner l'importance de l'estampillage de certains produits artisanaux qui représentent un repère identitaire, culturel et civilisationnel d'une région donnée. Il en est ainsi du tapis de Tlemcen, par exemple, qui, par en raison de motifs et ses de caractéristiques, constitue une facette de la culture de cette région. De plus, les conférenciers souligneront le rôle socio-économique que peut jouer le secteur de l'artisanat s'il est actif et productif. Pour étayer leurs propos, ils rappelleront que Tlemcen en avait exporté
durant les années 1970 plus de 450 000 mètres linéaires, et que le secteur à l'époque avait généré plus de 150 000 emplois notamment au sein de la gent féminine. Hélas, aujourd'hui, personne n'entend plus parler du tapis de Tlemcen qui, comme d'autres produits artisanaux, a perdu son aura. En effet, l'artisanat a été secoué par de violentes crises qui en ont fait un secteur moribond. Mais malgré toutes ces difficultés, il garde encore, faut-il le noter, des atouts qui peuvent contribuer à sa résurrection. L'artisanat à Tlemcen est ainsi représenté par une gamme riche et variée de produits dont on peut citer, à titre d'exemple, la dinanderie, la tapisserie, la broderie sur soie et sur velours, le tissage, la vannerie… Pour en revenir à l'estampillage, des participants à la conférence mettront l'accent sur la nécessité d'un système d'évaluation de la conformité et de la qualité des produits artisanaux nationaux qui établira les critères auxquels l'artisan devra se conformer pour prétendre à l'estampillage de ses produits.Pour sa part, la Direction de la PME a jugé utile d'encourager l'investissement dans le tapis, avec la remise en service du centre d'estampillage. A ce propos, les responsables du secteur ont expliqué que la régression de la fabrication du tapis est due au manque de matière première. Pour faire face à cette situation de crise, le secteur de l'artisanat et ses différents acteurs doivent relever plusieurs défis. Le secteur doit se doter d'une organisation performante pour perdurer. Une organisation qui permettra de sauvegarder la transmission du savoir-faire tout
en améliorant le niveau social, culturel, ainsi que le niveau de formation de l'artisan afin de l'intégrer dans un processus de développement économique et global du pays. Aujourd'hui, l'artisanat a subi de nombreux changements liés aux influences étrangères modernes et à l'évolution des modes de vie algériens qui se ressentent dans les créations. Ainsi, l'artisanat se façonne, lui aussi, au gré des tendances et oscille entre tradition, authenticité et modernité.


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