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Les richesses du Darfour causent son malheur
Nouvelles tensions à la lisière du Nord et du Sud-Soudan
Publié dans La Tribune le 18 - 11 - 2010

Après plus de 400 000 morts et deux millions et demi de déplacés, la stabilité ne semble toujours pas au rendez-vous au Darfour.
Point de passage traditionnel entre le lac Tchad et la vallée du Nil, cette région semi-désertique et isolée du Sud-Soudan est au cœur de nouvelles tensions à la lisière du Nord et du Sud-Soudan. Des tensions qui pourraient contaminer la situation au Darfour, de même que les combats au Darfour risquent de faire tache d'huile au Sud-Soudan, comme l'a déclaré, la semaine dernière, le chef de la mission de paix ONU-Union africaine, Ibrahim Gambari. Des accrochages entre les forces sudistes et l'armée soudanaise ont été signalés au cours des dernières semaines dans ces zones disputées à la frontière Nord-Sud. Le plus militarisé des groupes rebelles du Darfour, le Mouvement pour la justice et l'égalité (Jem), a renforcé ses positions dans la partie sud du Darfour, limitrophe du Sud-Soudan, où des combats meurtriers ont eu lieu avec l'armée soudanaise.Les combats entre le Jem et l'armée soudanaise dans la partie méridionale du Darfour pourraient déborder au Sud-Soudan, si par exemple l'armée soudanaise devait traquer le Jem au sud. De même, en cas de tensions Nord-Sud à la frontière, les Sudistes pourraient être tentés de soutenir le Jem face à l'armée nordiste. Cette hypothèse se maintient du fait des alliances historiques entre le SPLM (ex-rebelles sudistes) et les mouvements rebelles du
Darfour.La perspective du référendum d'autodétermination, prévu le 9 janvier 2011, comporte de lourdes menaces pour le pays. A l'approche du référendum sur le maintien ou non du Sud-Soudan au sein de la République islamique du Soudan, les combats ont repris, curieusement et paradoxalement, au Darfour.Un retour aux affrontements armés Nord-Sud était plus à redouter. Pourquoi donc ce regain de guerre entre le Darfour et Khartoum ? Tout simplement parce que, expliquent des observateurs, ce référendum «pourrait redessiner la carte du pays le plus vaste d'Afrique et changer le rapport de force des belligérants». En cas d'indépendance du Sud, le Darfour devient, de facto, fort de constituer un tiers du territoire restant acquis à Khartoum. Ce qui risque, selon les observateurs, de poser le problème, pour certains pays, de l'attitude d'un Sud indépendant quant au nouvel accord sur le partage des eaux du Nil et ce, sans oublier que le référendum dans le Sud-Soudan risque de faire des émules. Mais il n'y a pas que l'eau au Soudan. Il y a aussi les richesses pétrolières qui font craindre une proclamation unilatérale d'indépendance et une reprise des hostilités. Les richesses
pétrolières du Darfour font intervenir indirectement toutes les puissances mondiales dans ce conflit. Le Sénat américain a adopté en février 2006 une résolution qui réclamait la présence de troupes de l'OTAN au Darfour, ainsi qu'une puissante force de maintien de la paix de l'ONU. Un mois plus tard, le président Bush a également appelé à renforcer numériquement les forces de l'OTAN au Darfour. Selon certaines versions, c'est avec l'aide de Washington que le président du Tchad, Idriss Deby, a lancé en 2004 la frappe à l'origine du conflit au Darfour, en utilisant les membres de sa garde d'élite présidentielle, fournissant aux hommes des véhicules de terrain, des armes et des dispositifs antiaériens destinés aux rebelles du Darfour qui combattent le gouvernement de Khartoum dans le Sud-Ouest soudanais. Le soutien militaire américain à Deby avait, en fait, été l'élément déclenchant du massacre du Darfour, selon ces versions. Ce qui a permis aux ONG soutenues par Washington et le gouvernement américain de prendre le génocide comme prétexte pour introduire finalement des troupes ONU/OTAN dans les sites de gisements de pétrole du Darfour et du Sud soudanais. Actuellement, après des années de guerre, d'intervention de forces internationales et de négociations, l'ONU, l'UA et d'autres organisations ont conclu que les négociations de Doha devraient aboutir à un document final qui doit être achevé d'ici décembre 2010. Cet accord final sera le point de départ de la réunion initiale sur le processus politique du Darfour, prévu à la mi-décembre sous l'égide du panel de la force conjointe Union africaine-ONU (Minuad), en partenariat avec l'Etat du Qatar. Cette réunion va fixer le calendrier du processus politique du Darfour qui aboutira à une conférence sur le Darfour au début de l'année 2011. Mais les nouvelles tensions à la lisière du Nord et du Sud-Soudan risquent de brouiller les cartes. Le Conseil de sécurité de l'ONU qui exprime sa «profonde préoccupation», invite le gouvernement de Khartoum «à agir d'urgence» pour prendre les mesures nécessaires pour «garantir la tenue pacifique et rapide de référendums crédibles et libres dont les résultats reflèteraient la volonté de la population du Sud-Soudan et d'Abyei». Ban Ki-moon a, de son côté, souligné que la situation au Soudan «peut se transformer en un conflit plus large». Les risques, a-t-il dit, sont «spécialement élevés à Abyei». Abyei est justement une petite région entre le Nord et le Sud riche en pétrole où les chances d'organiser un référendum à temps semblent des plus réduites. Un référendum dont le résultat peut se traduire par une partition du Soudan, changeant ainsi l'avenir du pays et envoyant des ondes de choc à travers toute la région. En fin de compte, il semble que toutes les interventions parées d'un étendard international ne sont qu'une affaire d'intérêts économiques.
H. Y.


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