Une bonne nouvelle pour les artistes algériens suite à l'annonce, mardi dernier, de la future création du conseil national des arts et de la culture faite par la ministre de la Culture, Khalida Toumi, sur les ondes de la radio Chaîne III. Le texte portant création de cette instance sera bientôt présenté au conseil de gouvernement. Le conseil national des arts et de la culture aura pour principale mission délivrer des cartes aux artistes qui permettront non seulement de les identifier, mais aussi de leur assurer une couverture sociale. C'est là une initiative attendue depuis des lustres par les gens du domaine artistique dont, nombreux ont ceux qui ont quitté ce monde dans l'indifférence, à cause de l'absence d'un statut et d'une structure légale pour leur assurer les soins les plus minimes. «Les artistes sont des travailleurs indépendants. Il est impossible de les considérer comme des fonctionnaires. Le cœur du problème des artistes, c'est la couverture sociale. S'ils veulent accéder à une caisse de sécurité, ils doivent être identifiés par une carte d'artiste», dira Mme Toumi. Dans ce sillage, la ministre a appelé les artistes à exiger un contrat des organismes chargés des activités artistiques et cela pour s'assurer du respect de leurs droits. La ministre soulignera à ce propos que seuls les établissements culturels de statut public établissent ce contrat.Après cette bonne nouvelle, la ministre abordera le domaine du 7ème art qui souffre de nombreux maux, dont le manque de salles de cinéma. C'est «une réelle problématique», dira la ministre qui a tenu à rappeler que son département est actuellement en négociations avec les collectivités locales pour récupérer les salles. «Il faut affecter les salles de cinéma au ministère de la culture, pas pour les gérer mais surtout pour pouvoir mettre un budget pour leur rénovation et réhabilitation» affirme Mme Toumi. Concernant la taxe de 1% sur le chiffre d'affaires de la publicité pour alimenter le Fonds d'aide à la cinématographie, la ministre a annoncé qu'elle sera applicable à partir de l'année prochaine tout en reconnaissant toutefois que la question de la distribution des films demeure «épineuse».Pour ce qui en est de la manifestation culturelle «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011», la ministre a annoncé que l'ouverture se fera le jour de la célébration du Mawlid Ennabawi. Pas moins de 50 films toutes catégories confondues, «longs, courts métrages et documentaires», 19 spectacles de théâtre et 15 expositions sur le patrimoine et l'art islamique sont au programme de cette manifestation. S'y ajoutent 32 projets de restauration de sites historiques.Pour conclure son intervention radiophonique, la ministre de la Culture a présenté un décret proposant la création d'une agence nationale des secteurs sauvegardés. Cette agence aura pour mission la mise en œuvre des plans permanents de sauvegarde qui concerne dix secteurs sauvegardés. La ministre indiquera que cinq plans permanents de sauvegarde sont en voie de finition, tandis que celui de la Casbah est prêt. W. S.