L'île touristique indonésienne de Bali va protéger une zone maritime de 20 000 hectares, très populaire auprès des plongeurs, où les récifs coralliens sont menacés par la pêche et la pollution, a-t-on appris auprès des autorités. Cette zone protégée entoure de petites îles, dont celles de Penuda et Lembongan, à l'est de Bali, où le tourisme est en plein essor. Outre les coraux, les plongeurs viennent y découvrir, entre juillet et septembre la môle (mola mola), ou poisson-lune, un animal relativement rare à la tête proéminente. L'environnement y est menacé car «les pêcheurs utilisent des explosifs et du cyanure», tandis que «des navires endommagent les coraux en jetant l'ancre» et que «des hôtels et des villages déversent des déchets en mer», a expliqué Marthen Welly, de l'association internationale The Nature Conservancy (TNC), maître d'œuvre du projet. «Tout cela ne sera plus possible» avec l'établissement de la «zone maritime protégée», une initiative financée par les collectivités locales, l'agence d'aide américaine USAID et TNC, selon lui. Des zones seront spécifiquement désignées pour les activités de pêche, de plongée et de culture des algues, une spécialité de ces îles. Première destination touristique en Indonésie, Bali est située au cœur du Triangle de Corail, une immense région maritime entre les océans Pacifique et Indien. Elle est surnommée «l'Amazone des mers» car elle concentre 53% des récifs coraliens du monde, 75% des espèces de coraux et plus de 3 000 espèces de poissons, selon des estimations officielles. En 2009, six pays d'Asie du Sud-Est et d'Océanie (Indonésie, Philippines, Malaisie, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Timor oriental et îles Salomon) avaient pris l'engagement d'y lutter contre la pêche illégale et d'y mettre en place des zones marines protégées.