Organisée par l'ADEA, la Biennale de l'éducation et de la formation en Afrique, qui s'est transformée en Triennale depuis 2008, est l'événement mondial sur l'éducation en Afrique le plus important, tant au niveau de la participation (plus de 600 personnes ont participé à la dernière Biennale de Maputo, dont une soixantaine de ministres africains), que de la teneur des discussions qui sont ancrées dans un solide travail de recherche et de concertation entre les acteurs de l'éducation et de la formation.Les ministres de l'Education et de la Formation de tous les pays d'Afrique participent à ce grand événement, ainsi que les partenaires aux développements bilatéraux et multilatéraux, les fondations, les réseaux de recherche, les ONG, OSC, universitaires, chercheurs et praticiens du domaine.Pour la Triennale 2011, qui portera sur le thème de l'éducation et de la formation pour le développement durable de l'Afrique, de nombreux autres acteurs allant au-delà du secteur de l'éducation et de la formation seront conviés et impliqués dans les travaux préparatoires : des jeunes, des représentants du secteur privé, de la société civile, des secteurs de la santé, de l'environnement, de l'agriculture, des ministères des finances, de l'emploi, du développement rural, etc. La Triennale 2011 se déroulera à Ouagadougou, au Burkina Faso, début décembre 2011. Quelque 800 participants y sont attendus. Cette édition 2011 aura pour thème : «Promouvoir les connaissances, compétences et qualifications critiques pour le développement durable de l'Afrique : comment édifier/concevoir une réponse efficace des systèmes d'éducation et de formation ?» Eduquer et former pour le développement durable La Triennale 2011 de l'ADEA a pour objectif de promouvoir les connaissances, compétences et qualifications critiques susceptibles de relever le défi du développement durable de l'Afrique et, dans ce contexte, de mobiliser l'ensemble des responsables politiques, économiques et sociaux autour de la nécessité de concevoir et d'édifier des systèmes d'éducation et de formation efficaces et pertinents. Les participants à cette rencontre auront à répondre à la question qui peut se formuler comme suit : «Comment les pays africains peuvent-ils concevoir et mettre en œuvre dans les contextes actuels et futurs des réformes et des innovations transformant les systèmes d'éducation et de formation de manière à ce que ceux-ci produisent efficacement une masse de compétences critiques pour le développement durable ?»La réponse à cette question suppose que les systèmes en place changent de paradigme et évoluent, entre autres, du concept de connaissance à celui de connaissance et de compétence, du concept d'enseignement à celui d'apprentissage ou encore du concept de système basé sur l'offre à celui de système basé sur la réponse à la demande. Elle exige de reprendre à la base des interrogations fondamentales telles que : quoi apprendre ? Comment apprendre ? En vue de quoi ? Pour quels utilité, utilisation et impact ?Pour relever les défis du thème qu'elle énonce, la Triennale devra permettre d'articuler l'éducation et la formation à un projet de transformation sociale qui visera à former une masse critique de citoyens à trois niveaux : des citoyens non seulement informés et formés, mais, surtout, capables de mobiliser leurs acquis pour opérer les transformations économiques, sociales, culturelles et politiques posées à l'ordre du jour du développement durable ; des travailleurs disposant de compétences professionnelles qui valorisent le potentiel et les atouts spécifiques de développement des pays africains, élèvent la productivité du travail et la croissance économique, notamment à travers l'intégration des nouvelles technologies ; des ressources humaines hautement qualifiées pouvant assurer la production endogène de connaissances scientifiques et d'innovations technologiques et offrant à l'Afrique la capacité de développer des économies et des sociétés basées sur le savoir qu'exige la mondialisation. L'Afrique face aux défis de la mondialisation Ces trois niveaux constitueront les trois sous-thèmes qui seront explorés par la Triennale, particulièrement au regard des compétences correspondantes à développer par les systèmes éducatifs et de formation, en articulation avec les missions majeures qui leur sont confiées : - Sous-thème 1 : Le socle commun de compétences pour un apprentissage tout au long de la vie. - Sous-thème 2 : Le développement de compétences techniques et professionnelles (DCTP) pour une croissance socio-économique et un apprentissage tout au long de la vie. - Sous-thème 3 : Le développement, tout au long de la vie, des compétences scientifiques et techniques pour une intégration réussie de l'Afrique dans le contexte de la mondialisation.A travers ces trois sous-thèmes, un ensemble de questions transversales seront également traitées dont l'intégration à tous les niveaux de l'apprentissage tout au long de la vie ; le développement des connaissances et des compétences dans les plans stratégiques nationaux ; les réformes des dispositifs d'éducation et de formation afin de favoriser l'acquisition de compétences critiques ; l'utilisation des technologies de l'information et de la communication (TIC) pour renforcer les capacités de tous les acteurs de l'éducation et de la formation ; la promotion de l'efficacité et de la pertinence des apprentissages ; la validation et certification des compétences dans tous les secteurs et dispositifs ; la promotion des partenariats divers ; les articulations étroites entre coût et financement, efficacité et soutenabilité ; les liens indissociables entre efficacité, équité et genre ; le développement de compétences de vie ; la promotion et la valorisation des valeurs humaines ; la construction et le renforcement de la paix et de la solidarité dans les Etats fragiles ; l'intégration régionale et la coopération dans les domaines du développement éducatif, professionnel, scientifique et technique. Le lancement officiel de la Triennale aura lieu, vendredi prochain à Tunis, la capitale de la Tunisie, à l'occasion de la 33ème session du comité directeur de l'ADEA. Il dévoilera le thème et marquera le coup d'envoi des travaux préparatoires de la Triennale, environ un an avant la tenue de l'évènement à Ouagadougou. Le lancement vise à mobiliser les membres de l'ADEA et un ensemble représentatif des partenaires-clés qui seront impliqués dans le processus de préparation de la Triennale. L'ADEA espère également obtenir le soutien de partenaires financiers, nécessaire à la bonne conduite des travaux préparatoires et à la réussite de la Triennale 2011. APO Source : Association pour le développement de l'éducation en Afrique (ADEA)