Les participants à la journée d'étude sur la promotion des droits de l'enfant handicapé ont souligné, hier à Alger, la nécessité de recenser les enfants handicapés et de définir leurs besoins pour une meilleure prise en charge. Lors de cette rencontre organisée par le ministère délégué chargé de la Famille et de la Condition féminine, en coordination avec le Forum national de l'enfant et le Réseau algérien de défense des droits de l'enfant, à l'occasion de la Journée mondiale des personnes handicapées, les participants ont indiqué qu'il y avait des enfants handicapés qui ne bénéficiaient pas d'allocation et ne jouissaient pas de leurs droits au sein de la société pour une multitude de raisons. Le chef de cabinet du ministère délégué chargé de la Famille et de la Condition féminine, Mme Hassiba Houacine, a affirmé qu'il était courageux de faire face aux lacunes relevées en matière de prise en charge de l'enfant handicapé au sein de la société algérienne, soulignant la nécessité d'élaborer des stratégies judicieuses à cet effet. L'élaboration par le ministère délégué d'un plan national de l'enfance (2008-2015), relatif à la prise en charge des enfants, repose sur des études «scientifiques et objectives» effectuées avec la participation directe des enfants des différentes wilayas, a-t-elle rappelé. Dans le cadre des efforts déployés pour la promotion des droits de l'enfant, le ministère a institué «le mois de l'enfant», organisé chaque année, et qui se veut un mécanisme de mise en œuvre du plan national de l'enfance, a-t-elle indiqué, soulignant qu'il sera consacré cette année au droit de l'enfant aux loisirs. Le président du Réseau algérien de défense des droits de l'Homme, M. Abderrahmane Araar, a pour sa part rappelé que l'Algérie compte 4 000 enfants handicapés en âge d'aller à l'école, mais seulement 17 000 enfants parmi eux sont pris en charge au niveau de 170 centres relevant du ministère de la Solidarité nationale. Après avoir indiqué qu'un grand nombre d'enfants handicapés ne sont pas inscrits sur la liste des bénéficiaires de l'allocation de handicap et ne bénéficient pas d'équipements spéciaux tels que les membres artificiels et les chaises roulantes, M. Araar a estimé que les familles de ces handicapés sont les premiers responsables de cette situation qui cachent l'existence d'un handicapé parmi ses membres. Mme Zahia Benarrous, membre du Conseil de la nation, a évoqué le rôle du Conseil qui aide à informer les décideurs des préoccupations de cette catégorie sociale, car tout un chacun est concerné par les questions de l'enfance.Cette rencontre a été rehaussée par la participation de représentants de plusieurs organisations de la société civile concernées par les questions de l'enfant, notamment handicapé, en vue d'exposer les problèmes quotidiens de ces enfants en Algérie et de leur trouver des solutions.