Etude n La scolarisation des enfants handicapés ne figure pas parmi les priorités de 30 % des familles concernées ayant fait l'objet d'une étude de terrain et dont les résultats ont été rendus publics hier.. Cette étude a touché une cinquantaine de familles de handicapés de différentes localités de la wilaya, a indiqué la présidente de l'association Ecole, famille, prise en charge socio-psychologique, initiatrice de cette étude, en marge d'une rencontre nationale sur «l'insertion scolaire et professionnelle des enfants handicapés». La non-scolarisation des handicapés aurait pour origine la situation souvent précaire des familles concernées, dont les revenus faibles ne peuvent supporter des frais supplémentaires dus à la scolarisation de leurs enfants. L'éloignement des centres spécialisés en la matière du domicile des concernés et la non-disponibilité d'un transport scolaire pour faciliter le déplacement des handicapés sont également cités comme des facteurs aggravants de cette situation. Par ailleurs, on relève un manque de confiance de la part de ces parents dans les capacités de leurs enfants et la non-revendication par eux des droits qui leur sont accordés en la matière par la loi. Des intervenants à cette journée ont saisi cette opportunité pour souligner «l'impérative intégration de cette catégorie sociale dans le cycle éducatif et de la formation, par l'encouragement de la multiplication des classes spéciales au niveau des écoles et centres ordinaires, outre la création de plus de centres spéciaux». Les participants à cette rencontre ont également, appelé à la nécessité de l'adaptation de l'architecture de ces centres et écoles aux besoins spécifiques de ces enfants. La présidente de l'association sus-citée a, quant à elle, insisté sur la nécessité de la mise en œuvre de la convention ministérielle paraphée, en novembre 1998, entre les ministères de la Solidarité nationale et de l'Education portant sur «l'ouverture de classes d'intégration en milieu éducatif au profit de l'ensemble des enfants atteints de handicaps mentaux». Cette responsable associative a estimé nécessaire «l'application effective de la convention internationale pour la protection et la promotion des droits de l'enfant, notamment dans son article 24, stipulant la création d'espaces de concertation entre les parents de handicapés, le mouvement associatif et les autorités locales ainsi que la disponibilité du transport scolaire». Intervenant à son tour, le représentant de la direction de l'éducation de la wilaya a indiqué que sur un effectif de «169 000 élèves scolarisés dans la wilaya, un peu plus de 200 appartiennent à la catégorie de personnes aux besoins spécifiques, dont une partie suit sa scolarité dans des classes ordinaires, au moment où le reste est scolarisé dans des classes spéciales disséminées à travers six communes de la région».