L'office national interprofessionnel du lait (ONIL) assurera un approvisionnement régulier et constant du marché durant tout le mois sacré de Ramadhan. C'est ce qu'a indiqué la semaine dernière un communiqué de cet organisme. Une manière de rassurer quant à la disponibilité de ce produit de base durant le mois de jeûne. L'ONIL assure par ailleurs que cet approvisionnement régulier se poursuivra jusqu'à la fin de l'année. Le communiqué n'a pas manqué de préciser que les dispositions d'achat de la poudre de lait prises par l'office dès le mois de mars dernier ont permis d'assurer la couverture des besoins de consommation de la population durant le deuxième semestre de l'année en cours. Et après ? La question mérite d'être posée tant que la filière lait reste sujette à des crises latentes. Des crises qui ne cessent de se répéter ces dernières années et qui se sont accentuées avec la hausse vertigineuse des cours des matières premières laitières. Cette situation prouve la vulnérabilité du marché du lait en Algérie face aux fluctuations du marché international. Il y a nécessité d'instaurer une stratégie nationale pour cette filière, n'ont cessé de rappeler les experts en la matière. Mais les mécanismes de mise en œuvre de cette stratégie tardent à venir. On continue à faire dans le bricolage. Il faut le reconnaître. Ce qui engendre la répétition des perturbations sur le marché du lait. Lesquelles ont déjà fait leur apparition dans certaines régions du pays. Le lait en sachet se fait rare. Il est parfois introuvable sur les étals à quelques jours du mois sacré et quelques semaines après la décision du ministère de l'Agriculture et du Développement rural d'intégrer le lait cru local dans l'industrie de transformation. L'approvisionnement des transformateurs de l'industrie laitière en poudre de lait subventionnée devrait, en effet, se faire de manière concomitante avec du lait cru issu de la production nationale. Arrivera-t-on à appliquer cette mesure connaissant le comportement et l'esprit mercantile de certaines laiteries privées ? Cette question s'impose aussi quand on connaît les difficultés rencontrées en matière de collecte de lait cru dont le taux reste insignifiant. Il ne dépasse pas les 10 à 15% de la traite alors que le taux de couverture par la production locale est de 40%. Appliquer une telle décision dans la conjoncture actuelle nécessite des efforts… S. I.