à l'approche de cette première empoignade, la fièvre est montée d'un cran pour cette finale de rêve entre deux équipes faisant partie du gotha du Maghreb. Après avoir tant de fois essayé de rééditer l'exploit de 2009 avec un titre acquis aux dépens d'une équipe tunisienne, l'Espérance de Tunis, le club des Hauts Plateaux est bien parti cette fois-ci pour couronner son excellent parcours durant les éliminatoires. Ce qui lui a permis de se retrouver en finale avec une large victoire sur un autre prestigieux club tunisien, l'Olympique de Beja, tout en ayant dans son effectif les meilleurs buteurs dans cette joute. Etant convaincus des capacités de leurs favoris, les supporters sétifiens ont fait le déplacement à Benghazi en nombre conséquent, créant dans cette ville paisible davantage d'animation et de couleurs. La joute a déjà commencé entre les supporters des deux équipes dans les artères de la ville libyenne. Pour le coach sétifien Gianni Solinas, la pression sera davantage sur les épaules de l'adversaire qui sait qu'il doit prôner un jeu offensif pour se mettre à l'abri avant le match retour au stade du 8-Mai 1945. Le coach italien de l'ES Sétif reconnaît le calibre d'Al Nasr de Benghazi, fort d'une riche expérience dans ce genre d'épreuves. Mais pour Gianni Sallinas, la voie de la finale doit être tracée dès le match aller : «Nous irons à Benghazi avec la ferme intention de gagner. Même si Abdelmoumen Djabou sera muselé, les autres joueurs - Lemmouchia, Hocine Metref, Mourad Delhoum, Abderrahmane Hachoud ou Youssef Ghazali - pourront marquer et faire la différence, comme c'était le cas durant les matches disputés lors des éliminatoires de la Ligue des champions. Je reste confiant et je suis sûr que les joueurs vont mouiller le maillot», a souligné l'entraîneur des Aigles noirs d'un air rassurant. Dimanche après-midi, soit la veille du départ, les joueurs ont été soumis à une séance technico-tactique. Le staff technique a tenu à prendre cette mesure par méfiance, surtout qu'il s'agissait d'apporter les ultimes touches à la tactique appropriée à ce débat qui s'annonce chaud, très chaud, aussi bien sur le rectangle vert que dans les gradins. Cependant, les Algériens devront se passer des services du Camerounais Francis Ambane, de Nabil Hemani, tous deux en convalescence, et de Lazhar Hadj-Aïssa, qui devrait reprendre la compétition dès le retour de son équipe de Libye. Hadj-Aïssa «aidera quelque part, même absent, ses coéquipiers, tous ravis de son prochain retour sur le terrain, avec un moral gonflé à bloc, et qui joueront un peu pour lui», selon l'entraîneur. Les joueurs de l'Entente ont gagné énormément en expérience internationale. A ce niveau, ils n'ont pas d'appréhension. Il leur suffit de jouer sur leur véritable valeur et de se montrer réalistes pour atteindre l'objectif assigné. Et puis l'équipe libyenne a beaucoup perdu de son éclat par rapport aux saisons écoulées. C'est une vérité qui a été amplement vérifiée lors de ses matches éliminatoires face au club marocain. Bien entendu, chaque match a sa propre vérité, mais nos représentants vont défendre ardemment leurs chances, bien que la bataille s'annonce explosive.Sincèrement, les Aigles des Hauts Plateaux tiennent au sacre maghrébin, après avoir détrôné l'Espérance de Tunis. Il est temps, donc, de remonter sur le podium maghrébin. Pour y parvenir, ils doivent se battre lors de cette rencontre, prévue au stade du 24-Mars de Benghazi et qui sera officiée par un trio d'arbitres tunisiens conduit par Slim Jedidi, assisté de Chokri Saadallah et de Mohsen Ben Salem. Y. B.