Photo : Riad Par Abdelghani Aïchoun L'affaire opposant actuellement le RCK à la Fédération algérienne de football (FAF) n'arrête pas de provoquer des rebondissements. Au moment où plus d'un croyait qu'elle venait d'être «réglée» suite au verdict rendu par le Tribunal arbitral du sport (TAS), dont le siège est à Lausanne, en Suisse, demandant à la FAF d'intégrer le Raed en division une «avant la prochaine journée», l'instance que préside Hamid Haddadj «cafouille» en renvoyant la balle dans le camp de la FIFA. En effet, dans le communiqué sanctionnant la réunion du bureau fédéral qui s'est tenue dimanche dernier et qui a duré presque toute la journée, la FAF sollicite «le bureau exécutif de la FIFA à l'effet d'autoriser la Fédération algérienne de football à surseoir à l'application des mesures provisionnelles pour éviter d'avoir à gérer une situation aux conséquences ingérables en cas de leur remise en cause par la décision finale qui n'interviendra que lors de la 3ème semaine du mois de septembre». Et pour cause, la FAF estime que «les mesures provisionnelles, même d'urgence, restent provisoires, ne préjugeant d'ailleurs aucunement de la décision définitive, et ne pouvant expliquer l'omission délibérée de la situation de l'USM El Harrach, partie prenante de l'affaire». Le bureau fédéral a donc décidé de maintenir le championnat tel qu'il est et a prononcé le report des matches du RCK. Une décision qui a soulevé, d'ailleurs, la colère des dirigeants koubéens. En tout état de cause, il est clair que, quelle que soit l'issue de cette «bataille», le Raed, en particulier, et le football national, d'une manière générale, n'en sortiront pas forcément «indemnes». Dans le cas du maintien du RCK en division deux, en sachant que la FAF a décidé de ne pas arrêter le championnat, le club koubéen aura cumulé plusieurs matches en retard, ce qui le «gênera» pour l'entame de la compétition. D'autre part, si la FIFA, après avoir étudié le dossier, estime que le RCK doit évoluer en division une, il est à se demander comment la Ligue procédera pour réaménager le calendrier quand on sait que d'ici à ce que le TAS se soit prononcé définitivement, le Championnat national en serait à sa sixième journée. Comment fera alors la Ligue ? Il lui sera très difficile, pour ne pas dire impossible, d'établir un nouveau calendrier qui prendrait en compte les cinq précédentes journées. L'affaire se compliquerait sûrement pour les autorités footballistiques du pays. A moins que la FIFA n'ordonne à la FAF, dans les plus brefs délais, d'appliquer la décision du TAS. En dernier lieu, il faut dire que cette affaire aurait pu trouver son règlement plus tôt si toutes les parties avaient pris leurs responsabilités. En s'en remettant à la FIFA, Hamid Haddadj espère, peut-être, que l'instance internationale, par souci de ne pas «chambouler» le championnat, accède à sa requête. D'autant plus qu'il sait que la FIFA n'a pas toujours été «en bons termes» avec le TAS. Pour rappel, le 6 août dernier, la FIFA avait exprimé sa «déception» après la décision du Tribunal arbitral du sport (TAS) qui s'était exprimé sur le caractère obligatoire de la mise à disposition par les clubs des joueurs de moins de 23 ans pour le tournoi olympique de football masculin de Pékin 2008. «La FIFA est surprise et déçue par cette décision du TAS mais la respecte», a déclaré Joseph S. Blatter, président de l'instance internationale. Le Tribunal avait estimé que, contrairement à ce qu'avait signifié la FIFA, les clubs ne sont pas obligés de libérer leurs joueurs pour les JO. Ce n'est pas la première fois que les deux parties sont en désaccord. De toute façon, cette affaire RCK–USMH–FAF a discrédité encore plus un football qui agonise. Et ce n'est pas encore fini…