C'est sous les applaudissements d'un parterre de membres de la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA) qu'a pris la parole M. Mohamed Saïd Naït Abdelaziz, reconduit jeudi dernier à la tête de l'organisation, à l'issue des travaux de son 4ème congrès tenu à l'hôtel Hilton, pour présenter son plan d'action et les perspectives de l'organisation. Emu, il a dit que son défi, lors du prochain mandat, est «de préparer la relève». Une relève, pour lui, qui sera jeune et occupera les différents postes de responsabilité à tous les niveaux. M. Naït Abdelaziz, qui sera encore à la tête de la CNPA pour cinq ans, a énuméré, par ailleurs, quelques «tâches nobles» qui restent à réaliser. Il n'a pas cessé de marteler, tout au long de son intervention, la nécessité d'unifier les rangs des partons : «Les organisations patronales, en raison de leur éparpillement, n'ont encore ni la capacité nécessaire ni la marge de manœuvre suffisante pour influencer significativement les décisions en matière économique et sociale. Ces organisations doivent se rapprocher et pourquoi pas aboutir à un cadre unifié de coordination des rangs.» Il proposera, dans ce sillage, une feuille de route qui permettra une coordination entre patrons. Un appel qui semble avoir eu un écho chez les autres organisations, puisque les présidents de l'UGEA et de la CIPA ont abondé dans le même sens et affiché leur adhésion à cette idée. Le président de la CNPA a annoncé également la prochaine rencontre avec le gouvernement dans le but de débattre et d'évaluer le pacte économique et social signé en 2005. La situation économique du pays a été aussi abordée. M. Naït Abdelaziz a considéré que les réformes engagées ont permis de réaliser un grand nombre de performances, en citant le désendettement extérieur du pays, la dynamique de multiplication des chantiers à travers le territoire national et la résorption des déficits sociaux. Il a néanmoins jugé qu'il «restait beaucoup à faire et [que] les succès réalisés exigeaient d'autres efforts afin de mettre en valeur les potentialités du pays et de préparer dans les meilleures conditions l'économie et la société aux défis de la mondialisation et aux exigences de l'insertion de l'Algérie dans les marchés extérieurs». Abordant les actions engagées par l'Etat pour le développement des entreprises, le patron de la CNPA a souligné que, malgré les nouveaux moyens d'appui mis au service de ces entités économiques, tels que le Fonds de garantie des PME-PMI, l'Agence nationale pour le développement de l'investissement (ANDI) et la régulation du foncier industriel à travers la création de l'Aniref, «cela demeurait insuffisant en matière notamment de financement et de mise à niveau des PME, de lutte contre l'informel et de règlement du foncier». Pour cela, il a appelé à la création de nouveaux dispositifs qui pourront aider les jeunes à créer leurs propres entités. A ce titre, l'orateur, qui a annoncé des rencontres prochainement au profit des entreprises pour expliquer le nouveau mécanisme de pré-emploi, n'a pas caché sa satisfaction, disant que c'est un élément appréciable. S. B.