Il a appelé à fédérer toutes les organisations patronales afin qu'elles puissent peser sur les décisions économiques. Sans surprise aucune, Mohamed Saïd Naït Abdelaziz vient d'être réélu jeudi pour un mandat de cinq ans à la tête de la Confédération nationale du patronat algérien (Cnpa), à l'issue des travaux de son 4e congrès tenu à Alger. Naït Abdelaziz, parti pour un autre mandat de cinq ans a, dans son intervention, de nouveau appelé à fédérer l'ensemble des organisations patronales existantes afin qu'elles puissent peser de manière plus significative sur les décisions économiques et sociales du pays. Il a estimé que la famille des entrepreneurs «a besoin d'une organisation forte et représentative». Le président de la plus ancienne organisation patronale a souligné qu'une union des organisations patronales permettra «de participer concrètement à la mise en oeuvre de mesures qui engagent l'avenir économique et social du pays». Par ailleurs, il s'est félicité des réformes économiques engagées qui ont permis de réaliser un grand nombre de performances (désendettement extérieur du pays, multiplication des chantiers, résorption des déficits sociaux...) Cependant, les «défis de la mondialisation et les exigences de l'insertion de l'Algérie sur les marchés extérieurs» restent la principale préoccupation de la confédération qui juge, selon lui, que «beaucoup reste à faire». Concernant les actions engagées par l'Etat pour le développement des entreprises, le président de la Cnpa a estimé que les nouveaux moyens d'appui mis au service des entités économiques tels que le Fonds de garantie des PME-PMI, l'Andi (Agence nationale pour le développement de l'investissement) et la régulation du foncier industriel à travers l'Aniref, (Agence Nationale d'intermédiation et de régulation), demeurent insuffisants. Il évoquera les difficultés rencontrées en matière de «financement et de mise à niveau des PME, de la lutte contre l'informel et du règlement du foncier.» Le secteur privé devrait contribuer davantage à la relance économique du pays selon lui, qui appelle ainsi les autorités publiques à associer les entreprises privées dans les gros projets d'investissements publics. Pour rappel, Saïd Naït Abdelaziz avait souhaité, lors d'une conférence de presse tenue en mars dernier à Alger, que le pacte social et économique adopté en septembre 2006 soit «rediscuté» au plus tôt. Un an et demi après sa conclusion, le président de la Cnpa juge que «les décisions du pacte ne se concrétisent pas sur le terrain». Cependant, l'Exécutif n'est pas le seul fautif, reconnaît le président du Cnpa qui regrette «l'absence d'une approche commune du patronat» par le biais d'une union des syndicats et associations patronales au sein d'une seule organisation et à laquelle, «la Cnpa, s'engage Naït Abdelaziz, est prête à adhérer dès demain». Créée en 1991, la Cnpa est une organisation patronale nationale qui regroupe 17 fédérations et unions patronales. Les nouveaux membres du bureau du conseil national et du bureau exécutif ont été également élus à l'issue de ce 4e congrès de l'organisation.