De notre correspondant à Tizi Ouzou Malik Boumati Les forces de l'Armée nationale populaire continuent à faire pression sur les terroristes encerclés dans les maquis de Sidi Ali Bounab, à cheval entre les wilayas de Tizi Ouzou et Boumerdès. Les quelque 4 000 militaires déployés pour cette opération de grande envergure, menée, dit-on, par de hauts gradés, poursuivent leur avancée sur le terrain. Ce ratissage semble beaucoup plus important que les précédents, notamment avec cette décision de brouiller les réseaux de téléphonie mobile des trois opérateurs présents sur le marché, et ce, depuis la matinée de jeudi. Ce brouillage est, heureusement pour les usagers, interrompu tous les soirs. Après cinq jours de bombardements et d'accrochages incessants, l'information est toujours verrouillée à propos du ratissage de Sidi Ali Bounab, massif considéré depuis des années comme une zone de repli, mais aussi de transit pour les différents groupes armés. Ce verrouillage ne facilite pas le travail des journalistes qui subissent, de ce fait, le diktat de la rumeur, de la spéculation et, parfois, de l'intox. C'est ainsi que des informations ont circulé autour du déroulement des opérations comme celle qui donnait l'élimination d'une vingtaine de terroristes avant que le chiffre ne soit porté à treize en milieu d'après-midi d'hier. D'autres chiffres ont été également avancés, mais personne n'a disposé d'un bilan officiel ou proche de la réalité. Du côté des éléments de l'ANP, les informations font état de deux militaires tués lors des accrochages, alors qu'un troisième aurait été sérieusement blessé - amputation d'une jambe - dans l'explosion d'une bombe. D'un autre côté, aucune nouvelle n'est venue confirmer ou infirmer celle ayant circulé samedi dernier à propos de l'élimination du chef national du GSPC, Abdelmalek Droukdel. Mais, selon le journal électronique algérien Tout sur l'Algérie (TSA), les forces de sécurité se sont déplacées à Meftah, dans la wilaya de Blida, afin d'effectuer des prélèvements d'ADN sur des membres de sa famille pour les comparer avec ceux des cadavres des terroristes tués à Sidi Ali Bounab. D'autres familles de terroristes ont reçu, selon le même journal, la visite des services de sécurité aux mêmes fins.