Photo : S. Zoheir De notre correspondant à Tizi Ouzou Malik Boumati L'opération de ratissage lancée jeudi dernier dans les maquis de la wilaya de Tizi Ouzou se poursuit. Des milliers d'éléments ont été mobilisés à cet effet dans plusieurs endroits de la wilaya ; le gros de l'opération se déroule dans le maquis de Sidi Ali Bounab, pris en étau : du côté sud aux alentours des localités d'Ath Yahia Moussa, tout le long de la frontière avec la wilaya de Boumerdès et une petite partie relevant de la wilaya de Bouira. L'action des militaires se concentre particulièrement sur cette région suite à des informations obtenues par les services de sécurité à propos de la présence d'un nombre important de terroristes devant assister à une rencontre regroupant d'importants chefs dans l'échiquier de l'organisation terroriste. Aucun bilan officiel n'a filtré de cette opération qui a conduit les militaires à ouvrir d'autres fronts de moindre envergure dans plusieurs régions de la wilaya comme Mizrana, Yakouren et même au sud de la ville de Tizi Ouzou. Pour les stratèges militaires, il s'agit de prendre les groupes armés par surprise là où ils se trouvent pour les empêcher de réagir rapidement. D'ailleurs, ce n'est pas fortuit si tous les réseaux de téléphonie mobile sont brouillés depuis la nuit de mercredi à jeudi jusqu'à hier, l'objectif étant d'empêcher les terroristes de coordonner leurs actions, notamment ceux qui se trouvent à l'extérieur du périmètre bombardé à Sidi Ali Bounab. Il s'agit aussi d'empêcher les membres des groupes armés d'actionner d'éventuelles bombes à distance à l'aide de téléphones portables, comme cela a déjà été le cas auparavant. L'armée semble avoir bien pris les choses en main. Cependant, la rétention de l'information est souvent synonyme de rumeurs et de spéculations. Ainsi, les informations, comme celle de la mise hors d'état de nuire d'une dizaine de terroristes dans les accrochages ayant eu lieu pendant l'opération de Sidi Ali Bounab, ne peuvent être ni confirmées ni infirmées. Par ailleurs, une information a même fait état de la mort, au cours de cette même opération, d'Abdelmalek Droukdel, le chef national du GSPC que les mêmes rumeurs ont donné comme faisant partie du groupe présent sur les lieux. Jusqu'en fin d'après-midi d'hier, on n'a eu aucune confirmation à ce propos. Entre-temps, les militaires stationnés autour des maquis de Sidi Ali Bounab continuent les bombardements réguliers qu'ils alternent avec des avancées sur le terrain, annonçant la fin, probablement proche, de l'opération.