L'indice Tankan de confiance des grandes entreprises manufacturières au Japon a perdu 3 points à +5 points en décembre par rapport à septembre, enregistrant sa première baisse depuis mars 2009, a annoncé hier la Banque du Japon reprise par les agences de presse. Le résultat de l'enquête de décembre, réalisée du 11 novembre au 14 décembre auprès de 11 183 entreprises au total, indique cependant que, parmi les grandes entreprises manufacturières, une petite majorité juge actuellement la situation de manière favorable. Les hésitations de la croissance aux Etats-Unis et en Europe ont récemment limité les commandes reçues par les groupes industriels nippons, dont la production a, en conséquence, baissé sans discontinuer de juin à octobre, date des dernières statistiques disponibles.Les firmes exportatrices subissent, en outre, l'impact négatif de la vigueur du yen, qui évolue depuis cet été à proximité de son plus haut niveau en 15 ans face au dollar et en 9 ans à l'égard de l'euro. Cette cherté réduit la valeur de leurs profits rapatriés dans l'archipel, voire leur faire perdre des parts de marché si elles décident d'augmenter leurs prix à l'étranger pour conserver leurs marges. Ces sociétés subissent aussi la fin progressive de divers programmes de subventions et d'incitations gouvernementales à la consommation, notamment dans les secteurs de l'automobile et de l'électronique grand public.La baisse du Tankan a toutefois été moins prononcée que ce que craignaient la plupart des économistes et les entreprises elles-mêmes lors de la dernière enquête de septembre. Le moral des grosses industries japonaises n'a cependant pas cessé de s'améliorer depuis mars 2009, époque de profonde récession où l'indice Tankan avait plongé à son plus bas niveau historique, à -58 points. Ces sociétés ont, depuis, progressivement retrouvé la confiance, notamment grâce à de dynamiques exportations, et l'indicateur est repassé en zone positive en juin, après être resté en dessous de zéro pendant dix-huit mois. R. E.