La Russe Elena Dementieva, tête de série n° 5, n'a pas eu partie facile lundi soir pour son entrée en lice à l'US Open, mais la toute fraîche championne olympique a assuré l'essentiel, en venant à bout de l'Ouzbèke Akgul Amanmuradova 6-4, 7-5. Ce sont en fait les deux médaillés d'or de Pékin qui ont un peu toussé pour leur premier match après leurs efforts olympiques car Rafael Nadal (n° 1) a mis trois heures pour battre un qualifié, l'Allemand Bjorn Phau. Phau a poussé l'Espagnol deux fois jusqu'au au tie-break, 7-6 (7/4), 6-3, 7-6 (7/4), forçant le vainqueur de Roland-Garros et Wimbledon à des efforts qui pourraient compter à mesure que le tournoi avancera. «C'était sympa, je me suis bien amusé, a déclaré l'Allemand, 136e mondial. Ma tactique était de le presser, de lui rentrer dedans, ce que j'ai réussi à faire par moment. Je méritais de gagner un set au moins.» «Ma tête est encore à Pékin, a de son côté avoué Dementieva, 26 ans et 6e joueuse mondiale, qui a eu besoin d'une heure et demie pour battre la 78e mondiale. C'est très difficile de se remettre dans le bain après tout ce que j'ai vécu. Hier [dimanche] soir, j'ai eu du mal à m'endormir. Je regardais la cérémonie de clôture. J'aurais tant voulu y être...». «Je suis un peu fatiguée, a-t-elle ajouté. Mais ce n'est pas grave. En Russie, il n'y a rien d'aussi grand que de remporter une médaille d'or pour son pays. J'en rêvais depuis toute petite.» Au prochain tour, la Russe francophile rencontrera une Française, Pauline Parmentier, 49e joueuse mondiale. Autres qualifiées de la journée, l'Américaine Lindsay Davenport (n° 23) et la Russe Svetlana Kuznetsova (n° 3), victorieuse à New York en 2004 de son seul titre du Grand Chelem, et finaliste l'an dernier sur les courts américains. Sur le court Arthur-Ashe, Davenport s'est montrée sans pitié face à la Canadienne Aleksandra Wozniak 6-4, 6-2 tandis que Kuznetsova a été tout aussi expéditive sur le «petit central», le court Louis-Armstrong, face à la Chinoise Shuai Zhang, renvoyée aux vestiaires sur le même score sans appel. «C'est un tournoi qui m'a toujours réussi», a déclaré la Russe, qui s'était quand même inclinée lourdement dans une finale à sens unique, l'an dernier face à la Belge Justine Henin, jeune retraitée du circuit. «J'ai tout ce qu'il faut pour m'imposer sur cette surface et remporter mon deuxième Grand Chelem.» Dans le tableau masculin, l'Espagnol David Ferrer, n° 4 mondial s'est qualifié sans encombre, proposant, comme à son habitude, ses jambes en guise de rempart aux frappes de l'Argentin Martin Vassalo Arguello, défait 7-6 (7/1), 6-2, 6-2. Andy Murray (n° 6) et David Nalbandian (n° 7) ont également passé l'obstacle du premier tour sans encombre.