Après le déclin de 2009 avec un taux de croissance de 2,8%, l'industrie gazière devrait enregistrer en 2010 un taux plus élevé (4%). Dans un communiqué rendu public, hier, l'association internationale Cedigaz prévoit un rebond en 2010. Ce qui amènera la production à un niveau supérieur d'environ 1% à celui de 2008. Pour Cedigaz, cette année, l'industrie gazière a profité du «rebond de l'activité économique et industrielle». Elle a également profité «des températures plus froides que la moyenne et des prix du gaz compétitifs» dans les pays développés. En somme, l'industrie gazière, stimulée par la reprise économique mondiale et un climat plus rigoureux, renoue avec la croissance en 2010. Cedigaz prévoit d'ailleurs la disparition de la «bulle gazière» et l'émergence de tensions probables. En effet, à moyen terme, Cedigaz prédit la disparition de la «bulle gazière», c'est-à-dire la réduction des surcapacités de production de gaz au niveau mondial. «L'écart entre la demande et l'offre globale disponible se resserrera fortement dans les prochaines années, annonçant l'émergence de tensions probables à partir de 2013», souligne l'association. Quant aux nouveaux gisements de gaz non conventionnels (gaz piégé dans le schiste notamment), ils «jouent un rôle très important aux Etats-Unis». La production brute de gaz de schiste représente dans ce pays environ 14% de la production nationale. Toutefois, si l'Australie, la Chine, l'Inde, la Russie et l'Indonésie «offrent des potentiels importants de développement de ce type de ressource», cela ne devrait pas avoir d'impact notable sur la production mondiale «avant 2017-2020». Pour rappel, en 2009, l'industrie gazière avait connu une «année noire» pendant laquelle la production mondiale avait enregistré un «déclin record de 2,8% sous l'effet de la récession économique et du ralentissement de l'activité industrielle», rappelle Cedigaz, association créée en en 1961 et qui regroupe actuellement 150 membres dans 40 pays. Parallèlement aux prévisions de Cedigaz, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a annoncé jeudi dernier la hausse de sa part dans la production gazière. En 2009, cette part était de l'ordre de 18% de la production et des exportations mondiales. Repris par la revue Pétrole et gaz arabes (PGA) dans son dernier numéro, le bilan de l'Opep rappelle que ce taux s'établissait à 16,1% en 2008 et à 15,3% en 2005. La proportion et la tendance sont les mêmes pour les exportations gazières des Etats membres de l'Opep. En 2009, leur part dans le total mondial s'établissait à 18,5%, contre 17,1% en 2008 et 15,2% en 2005, selon l'Annual Statistical Bulletin 2009 publié par l'Organisation. L'augmentation de la part de l'Opep est la «conséquence de l'accroissement de sa production et de ses exportations gazières mais aussi de la chute de la production et des exportations mondiales en 2009 du fait de la crise financière et économique», est-il expliqué dans PGA. R. E.