Photo : Riad Par Smaïl Boughazi La sauvegarde et le soutien des entreprises publiques ont été cette année une des orientations phare du gouvernement. Les autorités du pays ont décidé de maintenir en vie plusieurs fleurons de l'industrie nationale, mais également de les appuyer pour faire face à la concurrence déloyale qui fait rage en ces temps d'incertitude. L'Algérie a, de la sorte, choisi de faire un grand virage en consacrant des sommes considérables pour remettre sur les rails certaines grandes entreprises productrices, mais également affiché sa volonté de reprendre, dans certains cas, des entreprises privatisées. Ces orientations ont touché pratiquement tous les secteurs stratégiques tels que l'industrie, l'agriculture et les travaux publics. Même les infrastructures hôtelières ont eu droit à des soutiens financiers conséquents, tout comme le secteur des médicaments touché par ces mesures. Ce retour aux sources, justifié particulièrement par de nouvelles donnes, a été généralisé cette année en raison de l'emballement des importations du pays. Dans sa déclaration de politique générale, le Premier ministre Ahmed Ouyahia a insisté sur ce point : «Les entreprises publiques qui disposent encore d'une part de marché seront remises à niveau par l'Etat propriétaire et accèderont au financement bancaire nécessaire à leur modernisation. Plus de cent entreprises publiques ont déjà bénéficié de ce processus, en attendant que d'autres suivent. Par ailleurs, l'Etat s'active à mobiliser des partenaires, aux conditions législatives nouvelles, pour participer à la modernisation de ces entreprises publiques.» Ce qui résume la stratégie prônée par les pouvoirs publics pour remettre sur pied un secteur public en quête de considération. Et, cerise sur le gâteau, ces entreprises ont eu aussi droit à une marge préférentielle pouvant aller jusqu'à 25% sur la commande publique.