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«8 comités ad hoc pour diagnostiquer l'économie nationale» Le CNES dépeint un tableau exhaustif de la situation économique et sociale du pays et annonce :
Photo : Riad Par Smaïl Boughazi Après la Banque d'Algérie et le ministère des Finances, le Conseil national économique et social (CNES) vient de publier deux documents exhaustifs afférents à la situation économique et sociale du pays. Deux documents qui ont décortiqué et diagnostiqué notre économie. Il s'agit de «l'état économique et social de la nation» pour la période 2005 à 2007, ainsi que la note de conjoncture du 1er semestre 2008. C'est en présence de M. Karim Djoudi, et de plusieurs autres membres du gouvernement, du secrétaire général de l'UGTA, ainsi que des représentants du patronat et d'organisations onusiennes, des experts et des chercheurs issus de la communauté universitaire que le président du CNES a prononcé une brève allocution dressant la situation économique du pays. M. Mohamed Seghir Babes a clairement affiché sa satisfaction concernant les fondamentaux de l'économie nationale mais il a, par ailleurs, préconisé la maîtrise des importations. «Les fondamentaux de l'économie algérienne sont bons et les fragilités structurelles de l'économie nationale sont en train de s'estomper graduellement, dotant le pays d'un potentiel lui permettant d'entrevoir de meilleures perspectives à moyen terme», a soutenu le CNES dans sa note de conjoncture du premier semestre 2008. Le président du CNES a annoncé, au même titre, que 8 comités ad hoc seront mis en place du 15 au 25 de ce mois dans le but d'assurer «le suivi des principaux aspects de la vie économique et sociale de la nation». Selon lui, ces comités seront chargés de suivre certains dossiers notamment la sécurité sanitaire, la sécurité alimentaire, la sécurité énergétique et le suivi des accords d'association signés entre l'Algérie et l'Union européenne. Ces comités seront chargés en outre de l'évaluation du pacte national économique et social, de la jeunesse et de la démographie, du processus d'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) ainsi que du suivi de la crise financière mondiale et des soubresauts de la mondialisation. Globalement, le CNES a estimé que les trois dernières années ont été caractérisées par le «démarrage effectif» des grands chantiers inscrits au PCSC, le «désendettement massif» de l'économie et la «consolidation des capacités financières» sur le plan des réserves de changes et des capacités de financement public. Le rapport indique que le PIB par habitant est passé de 3 110 dollars en 2005 à 3 968 dollars en 2007, soit une hausse de 26%. Plusieurs intervenants ont tenu à contribuer afin d'apporter leur vision mais aussi de relever des disfonctionnements dans l'économie. C'est dans ce sens que M. Reda Hamiani a relevé que la croissance de notre économie est portée vers le haut majoritairement par les dépenses publiques, et le secteur productif ne représente pas une part importante. L'informel, à ses yeux, demeure un fléau pour l'économie et porte même atteinte à la production nationale. Il a ajouté que l'industrie du pays est tirée vers le bas et les importations ont sensiblement augmenté. Le président du FCE a également relevé l'inertie caractérisant les PME algériennes à cause du manque de financements et de management. Au sujet de la création de méga entreprises nationales, l'intervenant a mis en relief le manque de planification, estimant que, pour ce faire, les banques doivent jouer leur rôle et un tissu de PME doit être mis en place. Sur sa lancée, M. Hamiani a estimé que l'argent dépensé dans l'infrastructure aurait pu contribuer à l'émergence d'un secteur productif en associant les entreprises étrangères. D'autres responsables ont tenu, il faut le souligner, à décortiquer les chiffres avancés par le CNES. Le point ayant volé la vedette a trait à la production nationale qui nécessite, selon les intervenants, un appui et un soutien de la part des pouvoirs publics. Les importations ont eu également leur part des débats puisqu'on a insisté sur le danger que représente cette facture salée qui risque de nous embourber une nouvelle fois dans une crise de dépendance du marché extérieur notamment en ce qui concerne les produits alimentaires auxquels l'Etat a accordé une enveloppe de 2,8 milliards de dollars.