Photo : Riad Par Smaïl Boughazi 2009 s'apprête à nous quitter dans quelques heures avec la totalité des événements qui ont marqué tout le peuple. Si le monde entier a fait face durant cette année-ci à la pire crise économique mondiale, en Algérie l'impact était modéré, nous disent les spécialistes. Ainsi, l'optimisme est affiché grandement pour l'année qui arrive malgré une chute drastique des recettes du pays et un ralentissement de l'activité dans certains secteurs. L'Algérie s'apprête de la sorte à entamer la nouvelle année avec un nouveau souffle. Maintenir la cadence de la croissance, diversifier l'économie, encourager l'investissant tant public que privé, lutter efficacement contre le chômage, réduire la facture des importations en encourageant le produit local sont entre autres objectifs que se sont tracés les pouvoirs publics. La tâche est sûrement ardue et la conjoncture actuelle impose la prudence car le redémarrage de l'activité économique mondiale est toujours incertain. Ce qui amène à dire que la volatilité des prix du pétrole pourrait persister pour quelques mois encore. Malgré une telle conjoncture, l'Algérie ne compte pas baisser la cadence. Et le ton est donné dans la loi de finances 2010 signée hier par le président de la République et qui entrera en vigueur le 1er janvier. Cette loi, contrairement à la loi de finance complémentaire 2009 (qui a été axée bien plus sur la régulation économique), a réservé la plus grosse part aux dépenses sociales. Ce qui se répercutera sans nul doute sur tout le système économique. Cette loi a consacré en fait une bonne partie des budgets au volet social. Une enveloppe de près de 1 000 milliards de DA sera mobilisée au titre des subventions aux établissements hospitaliers, à la contribution annuelle au Fonds de réserve des retraites, aux versements de pensions de retraites et petites pensions, au soutien des prix des céréales, du lait, de l'eau et au transport des marchandises. Une partie sera également destinée à des prestations au profit de la population par des établissements publics à caractère économique et au bénéfice des enfants scolarisés de familles démunies, ainsi que les augmentations des bourses des étudiant et stagiaires et les indemnisations des victimes du terrorisme et de la tragédie nationale. La lutte contre le chômage aura quant à elle pas moins de 100 milliards de DA. Grosso modo, le gouvernement a réservé une bagatelle de pas moins de 45 milliards de dollars pour les opérations inscrites au budget d'équipement et d'investissement. Ce qui représente une hausse de 7% par rapport à l'année dernière. Quoi qu'il en soit, le gouvernement, qui compte appuyer et soutenir le pouvoir d'achat des citoyens, encourager le produit national et remettre sur pied le secteur économique public, semble avoir trouvé la parade face à la crise économique. Le ministre des Finances l'a sous-entendu récemment en indiquant que cette loi dotera l'Etat en «mécanismes nécessaires» pour faire face à la crise mondiale et poursuivre sa politique de relance de l'économie nationale. Il apparaît ainsi que les autorités économiques du pays ne veulent pas perdre l'élan entamé il y a quelques années en mettant tous les chantiers à l'arrêt. Bien au contraire, Il faut huiler la machine…