Photo : S. Zoheir Par Samira Imadalou Si, durant les neuf premiers mois de l'année en cours, les importations algériennes ont été marquées par une tendance baissière, pour octobre et novembre, cette tendance s'est inversée. Ainsi, après une croissance de 9,38% en octobre dernier (par rapport à octobre 2009), les importations algériennes ont encore augmenté en novembre 2010 avec un taux de 20,53%. C'est la deuxième fois au cours de cette année que les importations repartent vers le haut. Mais, pour novembre, la hausse est plus accentuée avec un montant global de 2,86 milliards de dollars contre 2,37 milliards en novembre 2009, soit 490 millions de dollars de plus. Sur les sept groupes que compte la structure des importations, six ont connu des hausses, principalement les produits alimentaires, selon les chiffres du Conseil national de l'informatique et des statiques (Cnis), rapportées hier par l'APS. Au total, la facture alimentaire a augmenté de 35,38% pour une valeur de 528 millions de dollars, alors que l'achat des médicaments a évolué de 49,58% avec un montant de 174,98 millions de dollars.Au volet alimentaire, la hausse la plus remarquable a été enregistrée, selon le Cnis, en ce qui concerne les «céréales, semoules et farines» avec 69,37%, pour totaliser 188 millions dollars, suivies des légumes secs et autres (48,48%), pour une valeur de 49 millions dollars.Les viandes ont presque triplé pour passer à 14 millions dollars en novembre dernier, contre seulement 5 millions en novembre 2009. Il en est de même pour le lait et les produits laitiers passant de 29 millions à 100 millions dollars. Le groupe «sucres et sucreries» a, en revanche, connu une importante chute (64,56%) pour passer à 28 millions de dollars en novembre dernier contre 79 millions à la même période de l'année écoulée. Même tendance pour la catégorie «café et thé» avec une baisse de 21,05% pour atteindre 15 millions. En somme, la facture alimentaire a flambé en novembre. Une flambée qui intervient au moment où les orientations et les recommandations du gouvernement vont dans le sens de la diminution des importations et de la nécessité d'assurer la sécurité alimentaire du pays. Or, même les semoules et les farines, dont la production est importante sur le marché national, n'ont pas échappé à cette hausse vertigineuse. Ce phénomène n'a pas épargné en parallèle les biens d'équipements agricoles qui ont plus que triplé pour passer de 9 millions de dollars en novembre 2009 à 28 millions de dollars, ainsi que les «biens de consommation non alimentaires» (32,68%) pour une valeur de 471 millions dollars. Même constat pour les demi-produits (+24,87%) pour un montant de 728 millions de dollars, les produits bruts (+23,40%) pour 116 millions dollars et enfin les biens d'équipement industriel (+10,39%) pour 967 millions de dollars.Le Cnis relève, par ailleurs, que seules les importations du groupe «énergie et lubrifiants» ont chuté de 61,43% pour passer à 27 millions de dollars en novembre dernier contre 70 millions le même mois de 2009. A la lumière de ces chiffres, on relève une tendance baissière de l'excédent commercial de l'Algérie en novembre. Il s'est établi à 1,65 milliard de dollars, contre 2,07 milliards de dollars durant la même période de 2009, soit une baisse de 425 millions de dollars. Pour les onze premiers mois de 2010, l'excédent enregistré est d'environ 14 milliards de dollars. Pour rappel, après des hausses répétées les années précédentes, l'année 2009 a connu une légère diminution des importations (0,95%) pour reprendre en cette fin d'année 2010. S. I. L'importation des véhicules de tourisme en hausse de 19% Avec une valeur de 91,5 millions de dollars, l'importation des véhicules de tourisme a augmenté de 19% en novembre, selon le dernier bilan du Cnis. Ainsi, même le marché des véhicules renoue avec la hausse des importations. Parallèlement, les parties et accessoires de véhicules automobiles, qui ont été caractérisés tout au long des dix premiers mois de l'année par des baisses successives, sont passés du simple au double avec 93,10% de plus par rapport à novembre. Il en est de même pour les ouvrages en fer ou en acier (86,98%) pour une valeur de 6,75 millions de dollars.