Photo : S. Zoheir Par Samira Imadalou La répartition des importations de marchandises par zone géographique durant le premier trimestre de l'année en cours montre que l'Union européenne (UE) reste le premier partenaire de l'Algérie. En effet, selon le dernier bilan de l'Office national des statistiques (ONS) relayé par l'APS qui a relevé globalement un recul de 4,4% de l'indice des prix à l'importation, l'UE se taille la part du lion dans les ventes vers l'Algérie. Et ce, avec 53,8% de la valeur globale des importations algériennes. En montants, les importations algériennes de cette région sont évaluées à 380,9 milliards de dinars, en baisse de 5% par rapport à la même période en 2009. L'UE est suivie de l'Asie qui demeure son premier concurrent grâce aux avantages en termes de prix à l'importation tirés des pays de cette région, qui restent attractifs. Cependant, selon la même source, pour la première fois depuis une dizaine d'années, la part des importations en provenance d'Asie a connu un léger recul au premier trimestre 2010 en passant de 22,5 à 20,1%. Et ce, même si la région de l'Asie reste toujours le deuxième fournisseur de l'Algérie. Car, faut-il le rappeler, les importations algériennes de cette région du monde n'ont cessé d'augmenter depuis l'an 2000. Elles sont passées de 7,9% en 2002 à 22,3% en 2009. L'analyse de la part des importations de marchandises par zone géographique révèle par ailleurs que les autres pays de l'Europe viennent en troisième position avec 7,9% des importations, suivis de l'Amérique latine (6,9%) et de l'Amérique du Nord (5,5%). Les pays arabes avec lesquels l'Algérie a signé un accord dans le cadre de la zone arabe de libre-échange (ZALE) occupent la sixième place avec un taux de 2,5% des achats de l'Algérie. Ce chiffre révèle que les échanges de l'Algérie dans le cadre de cet accord restent insignifiants. Ce taux montre aussi que les produits arabes sont de moins en moins introduits sur le marché algérien surtout depuis la définition de la liste négative par le ministère du Commerce. Même constat pour les échanges de l'Algérie avec ses voisins du Maghreb. Ainsi, au moment où le débat sur l'intégration économique maghrébine revient sur le devant de la scène, les produits du Maroc, de la Tunisie, de la Mauritanie et de la Libye représentent à peine 1,2% des importations de l'Algérie contre 1,5% pour l'Afrique et 0,7% pour le reste du monde. Concernant les prix à l'importation, en plus de la baisse de l'indice à 4,4% au premier trimestre 2010 par rapport à la même période 2009, l'indice a également chuté de 9,9% comparativement au 4ème trimestre 2009. C'est d'ailleurs la baisse la plus importante après celle enregistrée en 2002 (-3,1%), sachant que cette tendance baissière des prix à l'importation a été enclenchée dès le premier trimestre 2009. Par groupe d'utilisation, l'évolution en glissement annuel indique que le mouvement de baisse des prix n'a pas été général, et concerne essentiellement les groupes «demi-produits» (-17,9%), les «biens de consommation» (17,6%), «alimentation, boissons et tabacs» (-11,8%) et «matières premières, énergies et lubrifiants» (-10,8%), note la même source. Par contre, des augmentations de prix relativement importantes ont été enregistrées pour les produits bruts (+32,4%), les équipements agricoles (+23,6%) et les équipements industriels (+17,5%). Pour les variations mensuelles des prix à l'importation, l'office relève que la baisse des prix des produits importés a été plus accentuée pour les mois de janvier (-9,7%) et mars (-5,9%) par rapport aux mêmes mois du 1er trimestre 2009, tandis qu'une légère augmentation (+2,8%) a été relevée en février 2010. En valeur courante, l'ONS précise que les importations de marchandises ont enregistré une baisse de 2,8% pour les trois premiers mois 2010, en totalisant 707,7 milliards de dinars contre 727,9 milliards à la même période de l'année dernière.