Photo : S. Zoheïr Par Ali Boukhlef La France donne un nouveau tour de vis à la délivrance des visas, notamment pour les Algériens.Pour des raisons non déclarées, le ministère français de l'Intérieur a annoncé, jeudi dernier, que les commerçants algériens devront désormais établir une déclaration sur l'honneur garantissant la non-demande d'un titre de séjour avant d'obtenir un visa. «L'exigence d'une déclaration sur l'honneur résulte d'une initiative du consul général de France à Alger visant à simplifier la procédure de demande de visa de court séjour pour le cas particulier des commerçants algériens», a précisé le ministère français de l'Intérieur et de l'Emigration, selon l'APS.«Par cette déclaration, le commerçant atteste qu'il n'a pas l'intention de demander un titre de séjour, ni de bénéficier de prestations sociales ou médicales en France», précise le ministère français. C'est en effet la deuxième mesure restrictive prise par le nouveau consul général de France à Alger. Depuis décembre, la délivrance de visa pour les journalistes algériens est devenue de plus en plus difficile. Ces derniers doivent désormais fournir «une invitation» d'un organisme français. Ce n'était pourtant pas le cas il y a tout juste quelques semaines. D'autant plus qu'une bonne partie des demandeurs de visa ne se rendent en France que dans le cadre professionnel. Pour les onze premiers mois de l'année, la France a délivré un total de 125 027 visas à des Algériens. En 2009, les Russes ont été la première nationalité pour les documents délivrés (253 112), suivis des Chinois (170 188), des Marocains (151 509) et des Algériens (130 013), selon les chiffres du ministère. Le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, doit réunir en février les consuls afin de leur demander «plus de vigilance» dans la délivrance des visas de court séjour, selon la même source. Cette question de visas est l'un des dossiers qui empoisonnent les relations entre l'Algérie et la France. L'agacement provoqué par cette question est exprimé de manière on ne peut plus claire par le secrétaire d'Etat chargé de la communauté nationale à l'étranger, Halim Bentallah. «La question des visas de court séjour est cruciale pour les millions d'Algériens et de Maghrébins de bonne foi», avait-il confié récemment.