Le tour de vis supplémentaire que vient de décider le ministre français de l'Intérieur et de l'Immigration, Brice Hortefeux, pour le visa court séjour a été vivement dénoncé, hier sur les ondes de la Radio nationale, par Halim Benatallah, secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la Communauté nationale à l'étranger qui estime que le durcissement dans la délivrance de visa court séjour apportera « plus de difficultés pour les Algériens » pour ceux, précise le ministre qui « ont de bonnes raisons de se déplacer en France ». Pour le ministre, les propos de Brice Hortefeux « ont le mérite d'être clair » et la question des visas « est cruciale dans les prochaines discussions » qui auront lieu entre les autorités des deux pays et figureront « dans un contexte global des discussions bilatérales prévues pour le début de l'année prochaine ». Il est certain que les autorités algériennes feront un point d'aboutir dans ces discussions sur la liberté de circulation des biens et des personnes. Le volet circulation des personnes est lié à celui des échanges commerciaux. Le ministre français de l'Intérieur et de l'Immigration, Brice Hortefeux, vient donc à sa manière d'offrir un cadeau de fin d'année particulier aux Algériens désireux de faire un tour du côté de la Tour Eiffel. Il a annoncé un durcissement dans la délivrance de visa court séjour pour la France. Un tour de vis supplémentaire dans l'octroi de visa pour un court séjour et sur lequel le ministre français prévoit de réunir préfets et consuls français afin de fixer de nouvelles règles dans l'attribution de visas court séjour. Une politique qui entre, explique-t-il, dans le cadre des lignes fixées par Nicolas Sarkozy, destinées à limiter encore plus l'accès en France aux immigrés clandestins. Il est clair que cette mesure va s'appliquer en premier aux citoyens maghrébins, notamment les Algériens. Depuis 2007 et la mise en œuvre de la nouvelle politique d'immigration française, 106.000 clandestins ont été expulsés dont 25.000 depuis début 2010. De nombreux immigrants clandestins algériens ont fait les frais de cette politique, expliqué par Brice Hortefeux, dans un entretien à un journal français, par le fait que « La France, comme tous les pays, a le droit de choisir qui elle veut et qui elle peut accueillir sur son territoire », ajoutant que « c'est en luttant contre l'immigration illégale que nous réussirons l'intégration des étrangers qui respectent nos règles communes ». Brice Hortefeux a toujours une idée bien tranchée sur les émigrés réguliers et les immigrants clandestins. En septembre dernier, à l'Université d'été de l'UMP, parlant de ces derniers, il estime qu'« Il en faut toujours un. Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes ». Apparemment, c'est le nombre qui effraie le ministre de l'Intérieur qui estime que « l'immigration illégale doit baisser et elle baissera ». Les voies et les moyens pour parvenir à cette baisse tant souhaitée par le pouvoir de droite en France importent peu dans le pays des droits de l'Homme. Cette politique de fuite en avant a été dénoncée récemment. Un rapport sur la traite et l'exploitation des êtres humains en France, publié par la Commission nationale consultative des Droits de l'Homme (CNCDH) expose surtout et de manière très claire la façon dont les étrangers sont placées et maintenus dans une situation de vulnérabilité les exposant particulièrement à la traite et l'exploitation. Selon ce rapport, « la priorité donnée à la lutte contre l'immigration irrégulière, la chasse aux sans-papiers et la rareté des régularisations, privent les migrants des moyens de faire respecter leurs droits », et souligne que « le statut particulièrement précaire que connaissent certaines catégories de travailleurs migrants les place dans un rapport de force inégalitaire avec leurs employeurs ». S. B. Le tour de vis supplémentaire que vient de décider le ministre français de l'Intérieur et de l'Immigration, Brice Hortefeux, pour le visa court séjour a été vivement dénoncé, hier sur les ondes de la Radio nationale, par Halim Benatallah, secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la Communauté nationale à l'étranger qui estime que le durcissement dans la délivrance de visa court séjour apportera « plus de difficultés pour les Algériens » pour ceux, précise le ministre qui « ont de bonnes raisons de se déplacer en France ». Pour le ministre, les propos de Brice Hortefeux « ont le mérite d'être clair » et la question des visas « est cruciale dans les prochaines discussions » qui auront lieu entre les autorités des deux pays et figureront « dans un contexte global des discussions bilatérales prévues pour le début de l'année prochaine ». Il est certain que les autorités algériennes feront un point d'aboutir dans ces discussions sur la liberté de circulation des biens et des personnes. Le volet circulation des personnes est lié à celui des échanges commerciaux. Le ministre français de l'Intérieur et de l'Immigration, Brice Hortefeux, vient donc à sa manière d'offrir un cadeau de fin d'année particulier aux Algériens désireux de faire un tour du côté de la Tour Eiffel. Il a annoncé un durcissement dans la délivrance de visa court séjour pour la France. Un tour de vis supplémentaire dans l'octroi de visa pour un court séjour et sur lequel le ministre français prévoit de réunir préfets et consuls français afin de fixer de nouvelles règles dans l'attribution de visas court séjour. Une politique qui entre, explique-t-il, dans le cadre des lignes fixées par Nicolas Sarkozy, destinées à limiter encore plus l'accès en France aux immigrés clandestins. Il est clair que cette mesure va s'appliquer en premier aux citoyens maghrébins, notamment les Algériens. Depuis 2007 et la mise en œuvre de la nouvelle politique d'immigration française, 106.000 clandestins ont été expulsés dont 25.000 depuis début 2010. De nombreux immigrants clandestins algériens ont fait les frais de cette politique, expliqué par Brice Hortefeux, dans un entretien à un journal français, par le fait que « La France, comme tous les pays, a le droit de choisir qui elle veut et qui elle peut accueillir sur son territoire », ajoutant que « c'est en luttant contre l'immigration illégale que nous réussirons l'intégration des étrangers qui respectent nos règles communes ». Brice Hortefeux a toujours une idée bien tranchée sur les émigrés réguliers et les immigrants clandestins. En septembre dernier, à l'Université d'été de l'UMP, parlant de ces derniers, il estime qu'« Il en faut toujours un. Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes ». Apparemment, c'est le nombre qui effraie le ministre de l'Intérieur qui estime que « l'immigration illégale doit baisser et elle baissera ». Les voies et les moyens pour parvenir à cette baisse tant souhaitée par le pouvoir de droite en France importent peu dans le pays des droits de l'Homme. Cette politique de fuite en avant a été dénoncée récemment. Un rapport sur la traite et l'exploitation des êtres humains en France, publié par la Commission nationale consultative des Droits de l'Homme (CNCDH) expose surtout et de manière très claire la façon dont les étrangers sont placées et maintenus dans une situation de vulnérabilité les exposant particulièrement à la traite et l'exploitation. Selon ce rapport, « la priorité donnée à la lutte contre l'immigration irrégulière, la chasse aux sans-papiers et la rareté des régularisations, privent les migrants des moyens de faire respecter leurs droits », et souligne que « le statut particulièrement précaire que connaissent certaines catégories de travailleurs migrants les place dans un rapport de force inégalitaire avec leurs employeurs ». S. B.