Les commerçants algériens doivent désormais, pour obtenir un visa pour la France, s'engager à ne pas demander de titre de séjour en France ni à y bénéficier de prestations sociales ou médicales, indique le ministère de l'Intérieur et de l'Immigration. "L'exigence d'une déclaration sur l'honneur résulte d'une initiative du consul général de France à Alger visant à simplifier la procédure de demande de visas de court séjour pour le cas particulier des commerçants algériens", a fait savoir le ministère. "Par cette déclaration, le commerçant atteste qu'il n'a pas l'intention de demander un titre de séjour, ni de bénéficier de prestations sociales ou médicales en France", ont ajouté les services du ministère, sans préciser pourquoi les commerçants étaient les premiers concernés par cette mesure. La disposition ne s'appliquera pas aux demandeurs de visas d'autres pays, a-t-on fait remarquer. Au 30 novembre 2010, pour les onze premiers mois de l'année, la France a délivré un total de 125 027 visas à des Algériens. En 2009, les Russes ont été la première nationalité pour les documents délivrés (253 112), suivis des Chinois (170 188), des Marocains (151 509) et des Algériens (130 013), selon les chiffres du ministère. Le ministre de l'intérieur, Brice Hortefeux, doit réunir en février les consuls afin de leur demander "plus de vigilance" dans la délivrance des visas de court séjour. "La question des visas de court séjour est cruciale pour les millions d'Algériens et de Maghrébins de bonne foi", avait répondu le secrétaire d'Etat chargé de la Communauté nationale à l'étranger, M. Halim Benatallah.