Prévue pour le début de l'année en cours, la mise en application du nouveau système d'examen pour l'obtention du permis de conduire fait l'objet de révision. C'est ce qu'a indiqué le ministre des Transports, M. Amar Tou, lors d'une réunion de travail jeudi dernier avec les directeurs des transports des 48 wilayas du pays. Dans cette réunion consacrée aux questions relatives à la sécurité routière Les participants ont abordé toutes les causes des accidents qui se produisent chaque jour sur nos routes. Inscrite dans un plan global de réforme de la sécurité routière, l'opération de l'examen du permis de conduire bénéficie d'un grand intérêt de la part du ministère. La raison : les statistiques confirment la responsabilité des conducteurs dans le nombre élevé des accidents de la route qui surviennent quotidiennement avec un bilan effarant de décès et de blessés. La tâche pour imposer une nouvelle ligne de conduite plus rigoureuse aux futurs conducteurs s'est avérée plus complexe que ne le pensaient les services du ministère, tenus, depuis, à réunir toutes les conditions nécessaires pour une mise en œuvre maîtrisée des différentes opérations de l'examen. Parmi les nouveautés de la réforme, on note le coût de l'opération de l'examen, appelé à devenir plus cher. Il y a également la durée qui sépare une épreuve de l'autre : le candidat ne pourrait plus être testé dans deux épreuves en moins d'un mois. C'est ce que prévoit la nouvelle réglementation. Cet élément n'a pas été du goût des gérants des auto-écoles insatisfaits de voir baisser le nombre de candidats qu'ils font passer. Il est aussi question de revoir le critère âge concernant les conducteurs des véhicules de transport public. Au ministère des Transports, on soutient que «le facteur âge participe dans ce qui se passe chaque jour sur nos routes où une moyenne assez inquiétante de victimes est enregistrée». D'où la suggestion de ne pas délivrer le document à tout individu qui n'a pas dépassé les 25 ans. L'objectif recherché à travers cette mesure pas encore applicable- est d'atteindre un certain niveau de maturité et de conscience chez les chauffeurs du transport en commun. L'idée de la mesure est née suite aux accidents meurtriers survenus récemment à cause des dépassements dangereux des chauffeurs de bus. Sur un autre chapitre, le directeur de l'Etablissement national de contrôle technique automobile (Enacta), M. Abdellah Leghrieb, a annoncé que le nombre de véhicules contrôlés sur la période allant du 1er janvier au mois de juin est de 1 213 849. «Le chiffre est en nette progression», a soutenu le même responsable. Ce dernier ajoute que son établissement compte atteindre le nombre global de 2,4 millions de véhicules contrôlés d'ici à la fin de l'année. Rappelons que la mesure de contrôle technique de véhicules a été introduite dans le plan de lutte contre les accidents de la route, un plan qui inclut également la révision du système d'obtention du permis de conduire, l'amélioration de l'environnement en lien direct avec la sécurité routière, dont la signalisation. A. Y.