Les représentants du gouvernement malien et du groupe touareg du 23-mai de la région de Kidal (nord du Mali), réunis depuis jeudi à Alger avec la médiation de l'Algérie, ont convenu de «mesures d'urgence nécessaires au rétablissement de la confiance et à la création des conditions favorables à la reprise du dialogue dans un proche avenir sur les questions substantielles», a annoncé à l'APS une source diplomatique. Grâce aux efforts du facilitateur algérien, M. Abdelkrim Gheraïeb, un «rapprochement significatif des vues» a eu lieu entre le gouvernement malien et l'Alliance démocratique du 23-mai pour le changement, ajoute-t-on de même source. Outre le fait que les deux parties aient accepté de prendre des mesures de confiance pour la «consolidation de l'arrêt des hostilités», elles ont également convenu de «la création des conditions propices à la conduite de certaines opérations de terrain, notamment celles liées à la libération des détenus, au retour des personnes déplacées, au déminage et à la détermination des circonstances de la mort de certains membres de l'Alliance et de tout autre cas similaire», a-t-on précisé. Le gouvernement malien et l'Alliance ont aussi accepté de poursuivre les pourparlers «au cours de deux prochaines réunions tripartites de suivi, à tenir durant la période allant du 20 août au 10 septembre» prochain, a-t-on relevé. La présente réunion d'Alger, qui a rassemblé les délégations des deux parties en conflit au Mali, autour du facilitateur Abdelkrim Gheraïeb, l'ambassadeur d'Algérie à Bamako, et les membres de sa délégation, entre «dans le cadre de l'évaluation périodique de la situation dans la région de Kidal», notamment pour «faire le point sur la mise en œuvre des mesures arrêtées et poursuivre le processus de mise en œuvre des différents volets de l'accord d'Alger», soutient-on encore de source diplomatique. Un «contexte encourageant» caractérise cette réunion «au regard de la volonté affichée à nouveau, de part et d'autre, de préserver les acquis réalisés et qui, faut-il le rappeler, se sont consolidés depuis la dernière réunion par la poursuite du climat d'apaisement prévalant sur le terrain et la libération à partir du 16 août 2008 d'un groupe de près d'une trentaine de militaires maliens», a conclu cette source. Le diplomate algérien Abdelkrim Gheraïeb, médiateur dans le conflit du nord du Mali, a rencontré séparément jeudi dernier à Alger les délégations du gouvernement malien et des ex-rebelles touareg, en prélude à cette réunion, qui se tient en l'absence d'Ibrahim Ag Bahanga, l'un des chefs rebelles touareg maliens. A. R.