Les deux parties qui se sont rencontré hier, à Alger, en présence de M. Abdelkrim Gheraïeb, ambassadeur d'Algérie à Bamako, se sont placées dans l'objectif d'aller de l'avant dans l'accord d'Alger visant à l'instauration de la paix dans la région de Kidal, située au Nord du Mali. Les travaux de cette rencontre ont été axés sur la mise au point de la situation dans cette région, et surtout de créer un climat de confiance entre les deux parties maliennes. Ce rendez-vous intervient juste après la libération de 21 soldats maliens par la rébellion touareg, grâce à la médiation algérienne. L'Algérie, impliquée dans ces négociations pour la stabilité dans la région de Kidal, poursuit sa médiation pour amener les deux camps à faire respecter tous les points de l'accord d'Alger, signé le 4 juillet 2006 et qui traite des problèmes (économiques, sociaux et sécuritaires) liés à cette région du nord du Mali. Il convient de rappeler que l'accord d'Alger a été transformé en une loi par les autorités maliennes, laquelle a été adoptée par l'Assemblée nationale de ce pays.L'ambassadeur d'Algérie au Mali, M. Abdelkrim Gheraïeb, a déclaré, hier, que parmi les points de cette rencontre figure la vérification effective du cessez-le-feu, l'échange de détenus des deux côtés, l'amorce du retour des familles déplacées, la création d'un comité pour superviser l'enlèvement des mines pour permettre aux populations de se déplacer visiblement. La délégation du gouvernement malien a, à la veille de cette rencontre, soulignée que "le déplacement à Alger n'a pas pour but de signer un nouvel accord. La rencontre d'Alger est axée uniquement sur l'accord déjà signé. Pour cela, nos conditions passent par la libération des otages, la remise du matériel et des armes enlevées et le démantèlement des bases". Aussi, la rencontre d'hier a été une occasion pour les deux parties maliennes d'expliquer au facilitateur algérien, M. Gheraïeb, l'évaluation de l'accord d'Alger. La délégation malienne a, par ailleurs, loué les efforts que déploie le gouvernement algérien pour aider au rétablissement du dialogue avec l'Alliance démocratique du 23 mai, pour le changement et la création des conditions propices à la poursuite de la concertation sur la mise en œuvre des engagements restant, de l'accord d'Alger.La concertation de toutes ces mesures a été de nature à faciliter la rencontre triangulaire d'hier, laquelle rencontre a été l'occasion de dresser en commun le bilan de tout le processus et de se concerter sur les modalités de poursuite de la mise en œuvre des engagements restants dans l'accord en matière de sécurité, de développement et de fonctionnement de structures de suivi.