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Gouvernement malien et ex-rebelles touareg s'engagent à poursuivre l'application de l'accord d'Alger Les efforts récompensés de la diplomatie algérienne
Photo : APS Par Amar Rafa Les représentants du gouvernement malien et l'Alliance démocratique du 23-mai pour le changement qui réunit les différents groupes d'ex-rebelles touareg maliens ont réitéré leur engagement à poursuivre l'application de l'accord d'Alger du 4 juillet 2006, au terme d'une rencontre de trois jours qui s'est tenue à Alger avec la médiation de l'Algérie. Les deux parties, qui se sont rencontrées pour faire l'évaluation de la situation dans la région de Kidal, notamment pour «faire le point sur la mise en œuvre des différents volets de l'accord d'Alger», se sont félicitées des «avancées accomplies» depuis leur précédente rencontre tenue à Alger du 19 au 21 juillet dernier, notamment en matière de renforcement du climat d'apaisement prévalant dans la région et sur la libération de 32 militaires maliens détenus par l'alliance. Aussi, elles ont convenu d'un chronogramme visant la réactivation des structures d'animation de l'accord d'Alger, la libération des éléments de l'alliance détenus et la reconstitution des Unités spéciales de sécurité. «Une première unité spéciale rejoindra dans une quinzaine de jours Kidal et sera suivie par d'autres unités», a précisé M. Gheraïeb, le facilitateur algérien. Ce qu'affirmeront d'autres participants maliens à cette rencontre, qui ont indiqué aux agences, que les premières forces spéciales, formées de militaires et d'ex-rebelles touareg maliens, pour la sécurité dans le nord du Mali, seront créées avant fin septembre dans cette partie du pays. Les deux délégations à la rencontre d'Alger se sont engagées également en faveur de la facilitation du retour des éléments de l'alliance et des personnes déplacées, notamment à travers la suppression des postes de contrôle militaires établis à Kidal et l'accélération de la mise en œuvre des programmes de réinsertion et de développement au profit de la région. Dans ce cadre les familles déplacées seront «bientôt reconduites vers leurs régions respectives, conformément aux conclusions de la commission chargée du dossier», a indiqué en outre le facilitateur algérien. La participation de l'alliance à la commission d'enquête chargée de déterminer les circonstances de la mort de certaines victimes des derniers événements figure, également, parmi les résolutions de cette réunion de trois jours. A cet effet, le gouvernement malien et l'alliance s'engagent à «coopérer étroitement pour préserver la paix et la sécurité dans la région et créer les conditions propices au retour des personnes déplacées, ainsi qu'au déminage des zones minées». Par ailleurs, une rencontre tripartite (le Mali, l'alliance et l'Algérie en qualité de médiateur) se tiendra prochainement, probablement le 10 septembre prochain à Alger pour un troisième round de négociations visant à ramener la paix dans la région malienne de Kidal pour évaluer l'ensemble des mesures arrêtées. Les représentants du gouvernement malien et ceux de l'alliance ont tenu à exprimer «leurs vifs remerciements au président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, pour son engagement personnel en faveur de la réconciliation entre les frères maliens et la promotion de la paix, de la sécurité et du développement dans la région» de Kidal. Les représentants des deux délégations, que ce soit le chef de la délégation malienne, le ministre de l'Administration territoriale et des Collectivités locales, M. Kafougouna Koné, ou le chef de la délégation de l'alliance et son porte-parole, M. Ahmada Ag Bibi, ont souligné la réussite de cette rencontre, affirmant leur attachement aux accords d'Alger. Le facilitateur algérien, M. Abdelkrim Gheraïeb, pour sa part, s'est réjoui des résultats ayant couronné cette réunion, rappelant que la priorité reste «l'amélioration de la situation socio-économique de la région de Kidal et son développement».