à partir de demain les portes de la salle Ibn-Zeydoun, à Riadh El Feth, s'ouvriront pour accueillir un événement dédié à la solidarité. Reprenant le concept de la manifestation Solidays menée par un groupe d'artistes français mobilisés contre le sida, l'association algérienne Zahra organise, du 13 au 15 janvier, un mini-festival de solidarité sous le slogan «Nedhra Djedida» (nouveau regard) et ce, pour inciter les gens à porter un nouveau regard sur les malades algériens et surtout à leur venir en aide. Alliant l'utile à l'agréable, les organisateurs ont prévu au menu de ce mini-festival une série de concerts animés par de jeunes groupes émergents, à l'image de Slamyka qui ouvrira le bal demain soir avec du slam. Avec son leader Khaled, ce groupe a déjà fait parler de lui. En effet, c'est le pionnier du slam en Algérie. Il sera suivi sur scène par le groupe de flamenco Triana d'Alger. Cette première soirée sera clôturée avec du rock en compagnie du groupe Good Noise. Pour la deuxième soir de cet événement, la diversité sera toujours là avec le groupe BB Blues, l'artiste Nazim Zeryab et Reda Sika. Quant à la dernière scène du mini-festival, elle sera animée par une pléiade d'artistes, à l'image du groupe Caméléon, de la formation de gnaoui Tatafull et du groupe Ouled Haoussa qui enflammera certainement le public avec ses karkabous et sa musique entraînante.Par ailleurs, pour titiller la curiosité du public et attirer le maximum de gens, les organisateurs ont indiqué que plusieurs surprises sont prévues durant les trois jours de la manifestation. Pour se donner toutes les chances de remplir la salle, et donc les caisses, les organisateurs ont fixé le prix du billet d'entrée à 300 dinars. Précisons que tous les bénéfices iront au profit des malades algériens, dont les cancéreux et les malades hospitalisés. Rappelons que le «Festival de solidarité 2011» est organisé par l'association Zahra et l'Office Riadh El Feth (Oref) avec l'étroite collaboration de la boîte Garden pour l'environnement, les revues DFull et Entracte, Agate, Kherdja.com et DjazairFm. Souvent inopérantes, les associations culturelles algériennes ont tendance à s'éloigner de leur véritable vocation, celle de sensibiliser la population et d'œuvrer pour la promotion de la culture. Des actions comme celle initiée par l'association Zahra devraient servir de modèle et ouvrir la voie à d'autres initiatives ô combien nécessaires.Par ailleurs, on soulignera la qualité moyenne de la programmation sûrement due au manque de moyens et d'artistes bénévoles. Rappelons que le concept de concert-solidarité est relativement nouveau sur la scène artistique algérienne. Aussi est-il nécessaire d'encourager et de soutenir les quelques artistes et/ou associations qui s'engagent dans cette voie. W. S.