Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, M. Rachid Benaïssa, a évoqué hier la possibilité de relancer la production de la betterave sucrière et de développer la culture des oléagineux en réunissant tous les facteurs nécessaires à leur développement. «Des projets appartenant à des opérateurs privés et à des fermes pilotes sont à l'étude pour la reprise de la production de la betterave sucrière et le développement des cultures oléagineuses pour la production d'huile de table», a-t-il indiqué lors d'un point de presse animé en marge d'une réunion sur les fermes pilotes. «Si les conditions sont réunies, la politique du renouveau agricole et rural n'exclut aucune possibilité de valoriser telle ou telle spéculation», a-t-il ajouté, précisant que les opérateurs misent sur les zones du sud du pays pour développer ces cultures. Concernant les fermes pilotes, il a indiqué que le décret permettant aux établissements publics (EPA, Epic et EPE) qui détiennent des terres relevant du domaine privé de l'Etat d'intégrer la concession sera publié prochainement. Les fermes pilotes concernées appartenant à ces établissements ont un délai de 6 mois à partir de la publication de ce décret pour intégrer ce changement, une condition nécessaire pour leur développement, notamment celles désirant conclure des partenariats avec des opérateurs nationaux ou étrangers. Le ministre a cependant mis en garde contre tout «blocage» des cycles de production au niveau de ces fermes pilotes pendant la période de changement de droit de jouissance. «Cette mutation ne doit être en aucun cas un prétexte pour bloquer le cycle biologique d'une culture ou d'un élevage», a-t-il lancé, en demandant aux gestionnaires de ces fermes de «relever le défi de la sécurité alimentaire». M. Benaïssa a, en outre, appelé les responsables au niveau de l'administration, notamment ceux de la SGDA chargée d'animer ces exploitations, d'accompagner les acteurs et les responsabiliser quant à leurs engagements dans le cadre des contrats de performance signés avec les pouvoirs publics. «Il y a une attente très importante de ces fermes pilotes qui jouent un rôle dans la production des semences, plants et géniteurs et qui doivent diffuser de la technologie dans leurs zones d'implantation», a-t-il aussi relevé. Le ministre a rassuré les fermes ayant des créances vis-à-vis de la Badr que leurs demandes de rééchelonnement seront accompagnées par les pouvoirs publics. «Bien qu'elle ne soit pas importante, selon M. Benaïssa, cette dette gêne le fonctionnement de certaines fermes, alors que la nouvelle loi sur les terres privées du domaine privé de l'Etat exige de ces entités de payer d'abord leurs redevances pour pouvoir bénéficier du droit de concession». R. E. L'UGCAA appelle les commerçants à rouvrir leurs locaux L'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) a appelé les commerçants à maintenir leurs locaux ouverts pour approvisionner normalement les citoyens. L'Union a, dans un communiqué rendu public hier, demandé aux grossistes et aux détaillants notamment les boulangers de «maintenir leurs commerces ouverts pour approvisionner normalement les citoyens en différentes denrées alimentaires». D'autre part, l'Union a salué la décision du conseil interministériel de plafonner les prix du sucre et de l'huile, «de mettre un terme au monopole sur l'importation du sucre et de baisser les impôts pour les commerçants exhortés à multiplier les efforts pour alléger les difficultés quotidiennes des citoyens», a ajouté le communiqué. L'Union a dénoncé «les saccages» dirigés contre plusieurs entreprises publiques et privées suite aux derniers événements enregistrés dans certaines wilayas du pays pour protester contre la hausse des prix du sucre et de l'huile, estimant que ces actes «entravent le processus de développement engagé par le pays et ne profitent pas aux citoyens».