Nouvel échec du médiateur de l'UA dans le désamorçage de la crise ivoirienne Le médiateur de l'Union africaine (UA), le Premier ministre kényan Raila Odinga, a quitté Abidjan, hier, sans pouvoir désamorcer la crise post-électorale ivoirienne, née du refus du président sortant Laurent Gbagbo de céder le pouvoir à son rival Alassane Ouattara, légitimement élu à la présidentielle du 28 novembre, ont rapporté des médias. L'émissaire africain a regretté que M. Gbagbo n'ait pas honoré sa promesse de lever le blocus mené par ses forces contre le Grand Hôtel d'Abidjan dans lequel M. Ouattara s'est retranché depuis plus d'un mois. «Gbagbo m'avait donné l'assurance que ce blocus serait levé hier mais, pour la deuxième fois en quinze jours, il n'a pas tenu sa promesse», a dénoncé M. Odinga, dont la première mission de médiation, début janvier, avait été déjà infructueuse. Le conflit au Darfour a fait 2 300 morts en 2010 Le conflit au Darfour a fait 2 300 morts en 2010, a révélé un rapport du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) diffusé mardi soir. Au moins 2 321 morts violentes ont été enregistrées au Soudan en 2010, a indiqué ce rapport. Les combats ont repris avec force au Darfour, en novembre et décembre, l'armée et la rébellion jouant chacune leur va-tout avant le référendum d'indépendance du Sud-Soudan. Alors que le nombre d'enlèvements et d'attaques visant des Casques bleus a augmenté ces derniers mois, des diplomates accusent le gouvernement du Soudan de profiter du fait que l'attention internationale se porte sur le Sud-Soudan pour accentuer son offensive au Darfour. L'armée soudanaise a fréquemment refusé que les Casques bleus se rendent dans des zones où des violences étaient signalées, indiquent des responsables de l'ONU, sous le couvert de l'anonymat. Yémen : manifestations de sudistes à Aden, des dizaines d'arrestations Des centaines de personnes ont manifesté, mardi soir, à Aden, principale ville du Sud du Yémen, à l'appel du mouvement sudiste, et des dizaines de manifestants ont été arrêtés, a-t-on appris hier. Les manifestants ont défilé dans différents quartiers d'Aden après la prière du soir, mettant le feu à des pneus pour couper la circulation dans plusieurs artères de la ville. Plusieurs dizaines de manifestants ont été arrêtés. Les principaux dirigeants du mouvement sudiste qui réclament la sécession du Sud du Yémen, Ali Salem al Baïd (en exil) et Hassan Baoum, chef du Conseil suprême pour la lutte pacifique pour la libération du Sud, récemment libéré de prison, avaient appelé dans un communiqué conjoint, à faire de mardi une «journée de colère» pour protester contre le gouvernement central.